Aylmer aura son écocentre
L’écocentre de l’ouest, proposé par le conseiller Gilles Chagnon dans sa plateforme électorale de 2017, devrait finalement voir le jour. Dans le cadre de l’étude du Budget 2020, l’ajout d’un écocentre dans le secteur ouest de Gatineau a été recommandé au conseil.
Le vote final pour approuver la mise en place de ce nouvel établissement aura lieu le 10 décembre. À la suite de ce vote, la ville verra à trouver le site idéal dans le secteur ouest et développera son plan final pour l’écocentre.
Avec, comme référence, la facture de l’écocentre de l’Aéroparc indexée à 2020, l’étude mandatée par le conseiller du district de Lucerne estime que le coût total de mise en fonction de ce nouvel écocentre pourrait être d’environ 7,186,137 $.
« C’est une étape majeure qu’on vient de franchir. Il reste du chemin à faire, mais c’est un projet extrêmement important pour moi et la Ville et c’est vraiment gratifiant de voir qu’il prend son envole. », a indiqué M. Chagnon en entrevue avec le Bulletin.
Aucune date provisoire n’est prévue pour le début ou la fin des travaux, mais la ville se donne une période de 4 ans entre 2021 et 2025 pour compléter le projet.
L’emplacement de l’écocentre demeure aussi un mystère. Pour le moment, plusieurs lots sur les chemins Pink et Vanier pourraient être candidats.
D’ici l’ouverture de ce nouvel écocentre, un plan de transition pour optimiser l’accès au réseau aux Gatinois sera conçu. Ce plan comprendra :
– La localisation des points de dépôt ou apport temporaires;
– L’évaluation des coûts et des possibilités de subventions;
– La détermination d’indicateurs de performance du réseau d’écocentres.
« En attendant que le projet se réalise, on va essayer d’organiser plusieurs journées ou les gens pourront venir déposer leurs encombrants à des emplacements à proximité, comme les Galeries d’Aylmer, pour assurer un service de proximité. La proximité c’est vraiment l’élément clé dans tout ça. Les gens veulent participer, mais s’ils sont obligés de faire 15 km pour y arriver, les chiffres nous démontrent qu’ils ne participeront tout simplement pas. », a ajouté M. Chagnon.
Le manque de service de proximité pour une grande partie de la population était l’un des principaux facteurs mis de l’avant dans l’étude présentée au conseil le 11 novembre.
Selon les données recensées, globalement à Gatineau, 25 % des résidences sont situées à plus de 15 km d’un écocentre, alors que plus de 60 % sont situés à plus de 10 km. Pour les secteurs d’Aylmer, de Buckingham et de Masson-Angers, la situation est bien pire avec près de 100 % de la population de ces secteurs située à plus de 15 km de l’écocentre le plus près.
Un manque à gagner important
L’étude présentée à la Ville constate un manque à gagner en ce qui concerne l’apport de matières résiduelles valorisables.
Si l’on compare Gatineau, qui a 1,5 emplacement de récupération et 8 collectes spéciales par année, et Sherbrooke, qui a 2 emplacements et 2 collectes spéciales par année, on constate que Sherbrooke recueille plus de 4,000 tonnes d’ordures ménagères de plus dans ses écocentres que Gatineau, en dépit d’une population d’environ 100 000 citoyens de moins.
La ville estime que seulement 40 % des matières résiduelles potentiellement valorisables sont actuellement acheminés aux écocentres de Gatineau, créant un manque à gagner de 15,000 tonnes de matières résiduelles par année qui sont récupérées lors de collectes spéciales d’encombrants ou prises en main par des entreprises privées.
LES servicesQUI seront offerts
L’étude recommande la mise en place d’un second écocentre de l’ampleur de celui situé sur la rue Pierre-Ménard à Gatineau, plutôt qu’un autre établissement à capacité limitée comme celui de Hull.
Un tel centre offre un service à longueur d’année, été comme hiver, 52 heures par semaine, qui permet de récupérer, entreposer et, dans certains cas, réutiliser des résidus de construction triés, des matières composables et recyclables, des produits électroniques, des métaux, des pneus et des résidus domestiques dangereux. Ce sont tous des exemples de matières prises en charge par les écocentres.