LETTRE
Déchets radioactifs: Aidez à protéger votre rivière
Que vous inspire l’idée que 1 000 000 m3 de déchets radioactifs soient dans un « site d’enfouissement technique » près de la rivière des Outaouais? C’est ce que les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) proposent de faire au site de Chalk River. Ils espèrent construire une installation permanente pour accueillir les déchets nucléaires de partout au pays.
Il n’y a pas de date d’expiration pour ce projet – s’il va de l’avant, nous devrons vivre avec les conséquences pour des milliers d’années. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous devons avoir tous les faits en main. Il faut être en mesure de réagir en conséquence.
La société d’état, Énergie atomique du Canada limitée (EACL) accumule des déchets nucléaires sur le site de Chalk River depuis des décennies. Elle veut maintenant construire un site d’enfouissement sur les berges de la rivière des Outaouais, à quelques 200 km à peine au nord-ouest d’Ottawa.
Les faits connus : Certains déchets resteront radioactifs pendant des milliers d’années; l’empreinte du site pourrait recouvrir 70 patinoires de la LNH; l’énoncé des incidences environnementales (EIE) fait presque 1 000 pages, est extrêmement technique et n’est pas disponible en français, malgré le fait que des dizaines de milliers de francophones soient situés en aval du site; l’échéancier de consultation sur l’EIE est très serré et offre peu d’occasions au public de présenter des faits et des avis indépendants aux instances décisionnelles; le site est dans une zone d’activité sismique élevée, ce qui pourrait causer des fuites.
Pendant combien d’année l’argent de vos impôts servira-t-il à surveiller l’immense dépotoir technique qui pourrait laisser à terme écouler lentement des fuites dans la rivière des Outaouais? ( Votre don nous aidera à financer notre participation à l’audience de la CCSN en janvier, où nous serons pour vous représenter et exposer vos préoccupations. )
En janvier 2018, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (organisme de réglementation et de promotion nucléaire pour notre pays) examinera l’énoncé des incidences environnementales et rendra une décision finale à savoir si le projet aura des effets négatifs importants sur l’environnement. Le projet ne sera revu par aucun comité d’examen indépendant.
Si le projet est approuvé, la construction pourrait commencer dès 2018.
Meredith Brown, Sentinelle, Gatineau/Ottawa