LETTRE
Des changements d’habitude de vie, des ajustements réglementaires et du temps
Le 15 juillet, la Ville de Gatineau a mis en œuvre plusieurs mesures visant à réduire les déchets envoyés à l’enfouissement. En effet, depuis plusieurs années, le tonnage de déchets, ainsi que la participation au compost, stagnent.
Afin de répondre à la demande du Gouvernement du Québec de réduire le volume de déchets envoyés à l’enfouissement de 45% d’ici 2020, la Ville a élaboré un plan de gestion des matières résiduelles (PGMR).
Parmi les changements réglementaires, la collecte dans les multilogements est passée de chaque semaine à chaque deux semaines. Alors qu’ils étaient ramassés en même temps que les déchets, les encombrants font désormais l’objet de collectes ciblées. Quatre collectes annuelles sont prévues pour les encombrants et autant pour les résidus de construction. Une collecte sur appel (au 311) est désormais disponible pour les encombrants auxquels on peut donner une seconde vie, ainsi que ceux contenant certaines matières recyclables comme le métal. L’objectif poursuivi est de mieux trier pour n’envoyer à l’enfouissement que ce qui y est vraiment destiné.
Depuis le 15 juillet, nous avons remarqué une hausse des dépôts sauvages sur le territoire. D’autres villes qui ont adopté des mesures similaires ont noté une telle hausse durant les premiers mois, puis un retour à la normale. C’est notamment le cas de Sherbrooke, qui offre seulement deux collectes annuellement de ses encombrants.
Cela dit, la situation me préoccupe aussi, ainsi que l’ensemble des élus du conseil municipal. Je suis la situation de près et compte sur la bonne collaboration des services municipaux et du cabinet du maire. Ce jeudi, le conseil municipal recevra un état de fait des nouvelles mesures implantées en juillet. Certains ajustements à la réglementation seront proposés pour atténuer la situation à court terme. La gratuité au Centre de transbordement et le prolongement des heures d’ouverture des écocentres permettront de répondre aux nouveaux besoins qui émanent des changements réglementaires. La Commission que je préside qui compte des partenaires du secteur de l’environnement et du logement se penchera sur le dossier dès septembre.
Le PGMR et les mesures implantées cet été ont fait l’objet de consultations élargies à Gatineau depuis 2014. Le PGMR a reçu l’aval du conseil municipal en août 2015, puis celui du Gouvernement du Québec. Le présent conseil municipal a réitéré son appui au PGMR l’hiver dernier. Bien que nous estimons la démarche et les valeurs qu’elles sous-tendent, nous sommes conscients que ces mesures entrainent des changements d’habitudes importants. Je pense qu’il faut aussi se rappeler que ces changements sont nécessaires pour diminuer notre empreinte écologique et participer aux efforts de lutte aux changements climatiques. Chacun doit fait son effort. Et du côté de la ville, nous continuerons de suivre de près la situation et ferons les ajustements réglementaires nécessaires.
Maude Marquis-Bissonnette,
conseillère municipale
du district du Plateau
et présidente de la CDTHE
Gatineau