LETTRE
Droits-Accès et Le collectif de co-écriture citoyenne du 7-8-9 novembre
Le temps d’attente dans les urgences est plus long que jamais, les médecins de famille de moins en moins accessibles et les cliniques sans rendez-vous quasi inexistantes. Ça prend des solutions en santé! Nous, citoyennes œuvrant dans le milieu communautaire, désirons partager avec vous nos inquiétudes par rapport à nos expériences avec le système de santé et services sociaux.
Si plusieurs universités québécoises étudient la possibilité d’intégrer l’empathie comme compétence pratique, il est légitime de se demander si le système de santé actuel manque de compassion. S’il est vrai que les soins se déshumanisent, est-ce qu’un trop grand pouvoir est accordé aux médecins? Par exemple, la prescription d’antidépresseurs pour une rupture amoureuse au lieu de prendre le temps nécessaire d’écouter le patient. Médicalisons-nous trop rapidement des problèmes de la vie courante? Nous croyons qu’il faudrait plutôt les aborder comme des problèmes de société et non comme des problèmes individuels.
Or, un des rôles des organismes communautaires est de permettre cette solidarité entre citoyennes. Cependant, ils sont de plus en plus sollicités comme aide de dernier recours, alors comment peuvent-ils aussi participer à prévenir l’aggravation des problématiques sociales? Les organismes communautaires sont débordés, les besoins de la population sont criants et le gouvernement se désengage. Rétablir la justice sociale doit inclure le respect des droits, l’accessibilité aux soins de santé et une meilleure participation des citoyens dans les décisions qui les concernent. Redonnez aux organismes communautaires la possibilité d’offrir les méthodes alternatives qui ont été créées par et pour les citoyennes!
Droits-Accès de l’Outaouais
et le collectif de co-écriture citoyenne
du 7-8-9 novembre 2016 :
Julie Cameron, Johanne Gadbois,
Clotilde Josso, Rebecca Labelle,
Mirane Nouh Omar et Jessica Vallières
Rebecca Labelle
Droits-Accès de l’Outaouais
Gatineau / Hull