Effectif actuel des infirmiers et infirmières

L’Outaouais tire de la patte par rapport aux autres régions

La situation des infirmières et infirmiers à la grandeur du Québec est particulière. Constat répandu partout en province, il y a un certain manque de personnel infirmier. Plusieurs opportunités d’emplois sont disponibles pour les diplômés de ce domaine scolaire. Le taux d’intégration sur le marché du travail est plutôt favorable. Approximativement 95% des gens qui ont diplômés d’un établissement scolaire de la province se trouvent un emploi dans les plus brefs délais. Cette donnée pourrait certes inciter les jeunes intéressés par la profession.

Plusieurs données contenues dans les rapports statistiques sur l’effectif infirmier de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) sautent aux yeux. Sur le plan d’effectifs, l’Outaouais ne se trouve pas dans les premiers de classe. L’Outaouais vit une situation spécifique et différente des autres régions administratives du Québec compte tenu d’une vaste superficie et de la proximité de Gatineau à la capitale fédérale. Parmi les 17 régions administratives du Québec, la nôtre se pointe au 11e rang en ce qui concerne l’effectif d’infirmiers et d’infirmières. Le territoire est très loin de Montréal qui comprenait l’an passé 14 152 infirmiers et infirmières. L’Outaouais a un moins gros bassin d’infirmières que l’Estrie, la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean. 

Le grand territoire se porte mal lorsque l’on discute du nombre de professionnels pour 1000 habitants. En 2016-2017, la région avait 2 220 infirmières et infirmiers pour une population de 389 139 habitants. Cela équivaut à un faible ratio de 5,70 infirmiers pour 1000 habitants.

À l’égard des établissements du réseau de la santé où travaillent les infirmières, il y en avait 1 895 en 2016-2017 pour l’Outaouais. Il y a eu ajout de 118 centres depuis 2012-2013.

Le portrait de l’infirmier/infirmière typique en Outaouais

La plupart des infirmiers ont de 45 à 54 ans. L’âge moyen était  de 42 ans le 31 mars 2017.

La grande majorité de ceux-ci (environ 85%) travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) et sont du domaine de la clinique. D’autres parts, à travers les années, aux alentours de 65% de l’effectif infirmier travaille à temps complet. Une minorité travaille dans le secteur privé, le secteur de l’éducation ou bien le secteur communautaire. Les domaines de pratique des professionnels de la santé demeurent plutôt inchangés à travers les années. Pour l’Outaouais, en 2016-2017, 13,8% de l’effectif travaillaient dans les soins médicaux et/ou chirurgicaux, 10,7% en soins d’urgence et 8,6% en soins en gériatrie et gérontologie. Le restant de l’effectif était dispersé dans des domaines connexes.

La relève québécoise de demain

 

Pour l’ensemble de la province, 3412 permis d’exercice de la profession ont été remis en 2016-2017. La majorité des infirmières et infirmiers de la relève sont des femmes (12,7 % de la relève sont des hommes). Atteint en 2012-2013, 13,8% étant le taux le plus élevé enregistré depuis le début des années 2000 pour les infirmiers. Il demeure néanmoins que les hommes intègrent très peu ce milieu de travail.

61 % des titulaires de permis de 2016-2017, en moyenne, ont incorporé la profession dans la région où ils ont fait leur formation, selon l’OIIQ. Il y a lors un certain exode rural apparent pour la profession.

L’OIIQ est divisé en douze sections en tenant compte des 17 régions administratives.