Musée fluvial national Philemon Wright
En voie de voir le jour
L’organisme Connecteurs, mieux connu sous le nom d’A.B.C Stratégies, propose l’idée un musée sur l’histoire des cageux et des draveurs.
Le projet a évolué et s’est transformé au cours des derniers mois. Au départ, l’organisme à but non lucratif pensait disposer du futur musée au 61 rue Laurier, tout juste à côté du Musée canadien de l’histoire. Dorénavant, la vision primaire est un musée à deux pavillons qui sera alimenté par trois axes de développement (un axe de médiation culturelle, un axe de recherche scientifique et un axe de développement du parcours à ciel ouvert). Un pavillon sera situé à Gatineau et l’autre à Ottawa. Les deux établissements auront des expositions distinctes et seront localisés tout près du projet d’aménagement ZIBI.
Le pavillon du Québec misera sur la naissance de la colonie à travers les figures de travailleurs et de héros. Un accent sera mis l’histoire et l’importance de la rivière des Outaouais dans le développement économique de l’Outaouais et du Québec, en misant sur le rôle des cageux (raftsmen) et des draveurs dans la région et leur rôle dans la fierté et l’identité québécoise. Ce sera l’endroit idéal pour les mordus d’histoire d’en apprendre plus sur l’histoire de l’industrie du bois et de ses acteurs. Le musée ne veut pas laisser de côté le patrimoine et sa force de vecteur identitaire. « La présence du Musée fluvial national Philemon Wright permettra de contribuer concrètement à la région et à la province en présentant une page d’histoire unique qui les unit », dit A.B.C Stratégies. Le musée sera aussi une célébration de l’anniversaire du premier train de bois, le Columbo, qui a été mis à l’eau par Philemon Wright, en 1806. Les instigateurs du projet envisagent d’y présenter une programmation régulière, qui s’adapte aux saisons, ainsi que des expositions/événements temporaires et des activités « spéciales ». Le futur musée compte solliciter et s’associer à plusieurs établissements muséaux, des centres d’archives et autres établissements de recherches, locaux et internationaux, pour valider ses travaux, profiter de leur expertise et s’inspirer de leurs nombreuses collections.
Le pavillon ontarien mettra en lumière Ottawa et sa naissance en tant que capitale en 1857, sans oublier l’importance du commerce du bois dans sa création. De plus, le pavillon valorisera les legs symboliques de la première ère industrielle.
À l’heure actuelle, une étude de faisabilité du projet se fait par la firme Raymond Chabot Grant Thornton. L’étude qui a débuté le 25 juillet devrait en théorie se conclure en début d’année 2019. L’organisme a fait une demande de subvention auprès de Tourisme Outaouais. A.B.C Stratégies devrait recevoir une réponse avant la fin avril 2019. Après l’étude de faisabilité, il pourra y avoir un dépôt d’un financement relié au plan d’affaires auprès de divers fonds tels que le fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) ou le fonds Desjardins.
Pour la grande région de l’Outaouais, ce lieu culturel sera un attrait touristique unique qui attirera certes bien des touristes de partout en province, précise l’organisme responsable du projet. De plus, A.B.C Stratégies souhaite intégrer un laboratoire de recherches fondamentales et d’archéologies du patrimoine spécialisé sur l’ère des cageux dans le musée.
En ce moment, l’Outaouais est la seule région au Québec à ne pas avoir de musée national. A.B.C Stratégies se spécialise dans la médiatisation culturelle. Son rôle premier est de « déployer des stratégies d’actions et de mettre en œuvre des projets culturels visant à encourager l’éducation, promouvoir la participation citoyenne, l’inclusion et la diversité ».