Débat au British
Est-il pertinent d’avoir un parti politique municipal?
Le jeudi, 26 octobre, l’Hôtel British et le Bulletin d’Aylmer ont organisé un débat entre les cinq candidats à la mairie : Maxime Pedneaud-Jobin, du parti Action Gatineau et 4 candidats indépendants, soit Clément Bélanger, Rémi Bergeron, Sylvie Goneau et Denis Tassé. Plusieurs ont noté la portée symbolique du choix du lieu, puisqu’il y a 170 ans, se réunissait au même endroit le premier Conseil de la plus ancienne ville de la région : Aylmer!
Les modérateurs, Lily Ryan et de Daniel Lacasse, du Bulletin, ont relayé des questions dans les deux langues. Une centaine de personnes ont posé des questions avant le débat et les organisateurs en ont choisis cinq, avec une sur le rôle d’un parti politique municipal, notamment en ce qui concerne le partenariat de la municipalité avec les autres paliers de gouvernement.
RÔLE DES PARTIS POLITIQUES, LES PARTENARIATS AVEC D'AUTRES PALIERS DE GOUVERNEMENT ET LA PRESTATION DES SERVICES
Denis Tassé trouve qu’ « un parti est un frein à la ville », puisque le maire sortant a ignoré les candidats indépendants au conseil municipal. Clément Bélanger renchérit en affirmant qu’un parti municipal ne fait qu’officialiser les divisions au conseil et Sylvie Goneau explique qu'elle a mis sur pied une association pour défendre les candidats indépen- dants qui, selon elle, seraient lésés dans le processus élec- toral québécois actuel.
M. Pedneaud-Jobin a rappelé plusieurs fois qu’un parti politique est désormais nécessaire à Gatineau, car les prérogatives des gouvernements locaux « ont évolué ». Les villes sont maintenant impliquées dans divers secteurs comme l’économie, la société et la santé. Selon lui, un parti municipal est un regroupement de person- nes qui se mettent ensemble car elles ont des idées com- munes sur des sujets donnés, « une vision ». Elles la font apparaître dans un programme après y avoir mûrement réfléchi (ateliers, conférences, etc.)
Ces arguments n’ont nullement convaincu ses adver- saires qui ne voient en Action Gatineau qu’un prétexte à la « partisannerie » pour Clément Bélanger, au « huis-clos » et à « l’opacité », respectivement pour Denis Tassé et Sylvie Goneau.
Rémi Bergeron insiste que le travail des 18 membres du conseil élu devrait être de discuter avec les députés via leurs bureaux de comtés. Il prône le « gros bon sens » qui consiste, selon lui, à « optimiser (c’est son maître-mot) pour aller chercher l’argent dans tous les programmes disponibles ». M. Tassé promet de travailler avec les gou- vernements, contrairement à ce qui s’est passé durant le dernier mandat où la ville « n’a pas reçu de subvention ».
Clément Bélanger se vante de pouvoir « aller chercher de l’argent au fédéral » en devenant le meilleur lobbyiste pour la ville. Il fonde son expertise dans le domaine sur son occupation professionnelle actuelle de fonctionnaire fédéral.