LETTRE
Faire plus avec plus
En janvier, Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement International, écrivait « Les plus riches du monde, qui constituent 1 % de la population mondiale, possèdent 99 % des richesses de la planète. L'écart croissant entre les riches et les pauvres contribue à aggraver les troubles mondiaux, en créant de l'instabilité politique, des conflits et des crises migratoires... Nous devons prendre des mesures concrètes, dans l'intérêt des pays en développement et dans le nôtre, afin de bâtir une économie qui profite à la classe moyenne et de favoriser un environnement plus sain et plus sûr pour nos familles et les générations à venir. »
Mais tout récemment, le ministre Bill Morneau a gelé le budget d'aide en disant « il faut faire plus avec moins » et Mme Bibeau l'a justifié en expliquant « nous avons aussi des pauvres au Canada.».
Or, geler l'aide au développement n'aidera en rien les pauvres d'ici. Garanti. Pour cela, il faut plutôt cesser de permettre les sus-dits écarts de richesse. De plus, geler l'aide n'atténuera sûrement pas « l'instabilité politique, les conflits et les crises migratoires... » qui eux, coûtent cher !
L'aide est nécessaire pour protéger la santé de tous par exemple contre la fièvre Ebola ou la tuberculose résistante. L'aide est nécessaire pour appuyer l'éducation des filles et la nutrition. Surtout, l'aide est cruciale pour réaliser d'ici 2030 le plus beau projet mondial de notre génération, tel que défini par les objectifs de développement durable consentis par 192 pays aux Nations Unies.
Pamela Walden-Landry,
Montréal