Mise à jour de la cartographie des zones inondables
Gatineau investit plus de 1 M$ dans des levés de terrain géoréférencé
La Ville de Gatineau a annoncé, le 9 octobre, l’octroi d’un contrat de 1 002 007,13 $ à la firme Groupe Trifide de Québec dans le but d’obtenir des levés Lidar terrestres et procéder au captage d’images terrestres géoréférencées.
Ce contrat est accordé dans le cadre de la mise à jour de la cartographie des zones inondables. Les sommes sont puisées à même l’aide financière de 3,3 M$ reçue du gouvernement du Québec en 2018, dans le cadre du Plan d’action en matière de sécurité civile relatif aux inondations.
En entrevue avec le Bulletin, le conseiller municipal du district de Lucerne, Gilles Chagnon, n’avait que du bien à dire de cet investissement: « Grâce aux données recueillies par les lasers LIDAR, on va pouvoir indiquer aux citoyens exactement à quel niveau l’eau risque de monter chez eux dans le cas d’une autre inondation. Pouvoir dire aux gens exactement ce que 2 ou 3 pouces d’augmentation d’eau dans la rivière peuvent représenter pour leurs maisons et leurs préparations est primordial. C’est vraiment un outil de planification incroyable. »
Le système de télédétection LIDAR mesure grâce à un capteur actif de type laser, les mesures précises de différentes surfaces topographiques dans le but d’informer précisément le capteur des reliefs et caractéristiques particulières du terrain étudié.
La Ville compte grâce à ces données produire une carte hydrodynamique 2D qui permet d’évaluer en continu les comportements des cours d’eau. Ce système permettrait aux citoyens de mieux se préparer et aux services d’urgences de mieux intervenir si le besoin arrive, une nette amélioration sur le système de cartographie statique, non prédictif, présentement en place.
Le projet déjà en cours de réalisation serait le premier d’une telle envergure au Québec avec plus de 600 kilomètres de topographie hydrodynamique détaillés.
Le mandat du contrat comporte deux volets, soit d’obtenir des images terrestres géoréférencées, dont l’élévation de 131 ponts et ponceaux sur une distance de 565 kilomètres, ainsi que de mesurer l’élévation précise des rez-de-chaussée et des margelles des fenêtres des bâtiments situés sur une distance d’environ 261 kilomètres.
Rappelons que la Ville doit soumettre au gouvernement du Québec, au plus tard en 2020, une mise à jour de la cartographie des zones inondables de son territoire. Pour se conformer à cet échéancier, les levés qui font l’objet du mandat devront être effectués cet automne.