------ L’alcoolisation fœtale est méconnu de la moitié des Québécoises
En cette journée de sensibilisation à l’alcoolisation fœtale, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) dévoile les résultats d’un récent sondage confirmant que le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) est méconnu au Québec et qu’il est essentiel de poursuivre les efforts pour le faire connaître et le prévenir.
Précisons que le TSAF est la conséquence de l’exposition prénatale à l’alcool. Ce trouble peut causer des anomalies congénitales, des troubles du développement et de la déficience intellectuelle chez les enfants à naître, parmi lesquelles on observe notamment le déficit de langage, d’apprentissage et de mémoire, les problèmes psychomoteurs, la difficulté d’établir des relations et des interactions sociales et des déficiences physiques.
Un autre sondage ASPQ-Léger mené simultanément auprès 1 000 femmes enceintes ou ayant récemment accouché révèle aussi que, dans 48 % des cas, la question de la consommation d’alcool n’est pas abordée au cours du suivi de grossesse avec le médecin, la sage-femme ou l’accompagnante à la naissance.
Les professionnels de la santé devraient systématiquement aborder la question des risques pour la santé liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse, tout en le faisant avec la délicatesse que ce sujet demande. Il y a des manières douces et non stigmatisantes pour discuter des risques de l’exposition prénatale à l’alcool avec les femmes enceintes. Plus d'une femme enceinte sur quatre (28 %) ne connaît pas le TSAF; il est d'autant plus important que les professionnels en parlent.
D’ailleurs, en amont d’une campagne de sensibilisation qui sera déployée au printemps 2021, l’ASPQ a produit des outils gratuits destinés aux professionnels de la santé pour améliorer leurs connaissances sur le TSAF et sur ses enjeux.
Jean Alexandre, ASPQ