Débat au British
La pression fiscale sur les gatinois
Les candidats n’ont pas tous la même vision des taxes. La ville aurait subi une augmentation de 6% des taxes selon Maxime Pedneaud-Jobin depuis 2012; Sylvie Goneau, quant à elle calcule entre 24 et 28 % d’augmentation en 8 ans.
M. Pedneaud-Jobin convient que le système de taxa- tion comporte des failles et qu’il doit être revu afin de corriger les inégalités. Il explique que la principale pression sur le budget vient des infrastructures : elles ont été construites sans penser à un budget pour les entretenir.
Aujourd’hui, les travaux nécessaires sur ces infrastructures vieillis- santes sont considérables. Il affirme avoir obtenu des gains auprès du gouvernement fédéral et de la province pour un partage en tiers des dépenses, comme toujours. Il pense que les taxes devront être haussées de 1,5% la première année et de 1,9% les années subséquentes. Il rappelle qu’il faudra ajouter la taxe dédiée pour les infra- structures.
DES REVENUS POUR LA MUNICIPALITÉ?
Denis Tassé s’engage à aller chercher 15 millions de dollars en faisant régresser les dépenses d’administration de la ville en créant un Bureau de la performance piloté par des experts. Rémi Bergeron a répliqué qu’il avait vu les résul- tats du passage de firmes telles que Raymond Chabot Grant Thornton dans des municipalités : elles ne sont là que pour « couper »; après leur passage « tout le monde a le moral dans les talons ».
Sylvie Goneau se base sur une étude du HEC pour faire savoir que Gatineau a la « biggest work force » au Québec, donc elle réitère sa proposition de supprimer des postes parmi les employés municipaux afin de réduire les dépenses. Elle soutient qu’elle n’est « pas élue pour être populaire, mais pour gérer les fonds des citoyens ». Elle se prononce pour une hausse raisonnable des taxes. De plus, elle adhère au projet de construction à Hull pour générer des revenus.
Selon M. Pedneaud-Jobin, la solution au financement de la ville passe par le transfert aux municipalités de 1% de la taxe de vente du Québec. Rémi Bergeron pense que c’est un rêve de penser que Québec acceptera ce transfert, alors que Mme Goneau le considère possible, mais à plus long terme.