La taxe sur le stationnement et la rue des Laurentides ont fait réagir à la séance du conseil municipal du 15 avril dernier
Mélissa Gélinas
Lors de la séance du conseil municipal au Centre de services de Masson-Angers, le 15 avril dernier, plusieurs interventions citoyennes ont retenu l’attention concernant la taxe sur les stationnements et la rue des Laurentides.
Avis mitigés sur la taxe des espaces de stationnement
« Il y a un mois, des dizaines et des dizaines de gens d’affaires se déplaçaient à la Maison du Citoyen, au dernier conseil, pour nous demander de l’air pour respirer, suite à l’imposition d’une lourde taxe sur les espaces de stationnement », mentionne Mario Aubé, conseiller municipal du district de Masson-Angers. « Un rabais de 40 % leur a été offert et, depuis, c’est comme si on espère que la situation va passer et que l’on en parlera plus », ajoute-t-il.
Pour le propriétaire du restaurant Dinty’s, Jim Sourges, il s’agit d’une hausse de plus de 50 %. « Comment cette taxe va-t-elle changer le comportement de mes clients ? », se demande-t-il. D’ailleurs, puisque le restaurant est situé sur une zone patrimoniale, il sera, selon Jim, difficile de modifier le zonage. « Je trouve cette situation contradictoire », exprime-t-il.
De plus, la situation ne semble pas être favorable pour Mario Marengère, un promoteur immobilier à Gatineau. « J’ai récemment reçu une facture de taxe s’élevant à plus de 52 000 $ en frais additionnels », souligne-t-il. « Mes locataires risquent de quitter et je vais me retrouver avec des immeubles vides […], continue-t-il. « Ce n’est plus le fun de vivre à Gatineau ! »
Bien que certains aient été en défaveur de cette taxe, d’autres citoyens ont tenu à montrer leur appui envers celle-ci comme cela a été le cas avec Céline Lopez, membre du groupe des Mères au front de l’Outaouais. « Pour nous, taxer les espaces de stationnement est une mesure parmi d’autres pour nous éloigner du tout à l’auto et nous rapprocher d’un mode de vie plus durable », commente-t-elle.
« Nous entendons parfois que la taxe fait la guerre à l’automobile, mais soyons clair, la véritable guerre, c’est celle que mènent chaque jour ceux et celles qui souhaitent marcher, pédaler, prendre l’autobus sans craindre pour leur sécurité ou pour leur vie », mentionne Patrick Meunier, directeur général chez MOBIO.
La rue des Laurentides ; loin de réjouir les résidents
En ce qui concerne la situation de la rue des Laurentides, le mécontentement s’est fait ressentir auprès de plusieurs résidents du secteur de Masson-Angers qui étaient présents lors du conseil municipal.
Malgré près de 90 requêtes effectuées au 311, la situation est restée inchangée. « C’est l’une des rues ayant la pire cote dans l’est de la ville […] », précise Mario Aubé. « Malheureusement, dans les dernières semaines, j’ai appris que le projet a été relégué au plan de démarrage et qu’il sera repoussé à 2027 », enchaîne-t-il.
« Ce que je viens d’apprendre ce soir m’a fait l’effet d’une claque en pleine face ! », exprime Robert Guérin, résident de Masson-Angers. « Les gens n’étaient même pas au courant de la situation, nous venons tout juste de l’apprendre », ajoute-t-il. « Que vous disiez que la situation va suivre son processus est inconcevable. Les gens attendent ça va faire plusieurs années ».
« Cela va faire plus de quatre ans que nous avons une rue remplie de cratères », explique Marcel, résident de Masson-Angers. « La situation s’est empirée, depuis la construction du centre pour les aînés », poursuit-il.