Le chemin Vanier ne passe pas le test
Les données sur l’étude de la circulation rendues publiques trois ans plus tard
Le volume de la circulation à l’intersection du chemin Vanier et du boulevard des Allumettières est critique. Cette situation bien connue a été confirmée le 7 février quand la Ville a dévoilé, en assemblée plénière, les résultats tant attendus d’une étude menée par la firme d’ingénierie Cima+ en 2014.
Compte tenu du développement commercial et résidentiel sur le chemin Vanier et ses environs, on prévoit 10 400 unités résidentielles de plus et 6 500 nouveaux emplois d’ici 2013. Le but de cette étude sur la circulation et la planification était de déterminer les conditions de la circulation le long de cette artère nord-sud.
Comme l’explique Catherine Marchand, directrice du Service de l’urbanisme de Gatineau, le rapport de l’étude de 50 000$ qualifie la situation de « critique » aux heures de pointe à l’intersection achalandé du chemin Vanier et du boulevard des Allumettières. La firme lui a attribué une cote de « F », soit la pire cote.
Les quatre coins de cette intersection comptent une douzaine de commerces et d’autres espaces d’affaires sont en construction.
L’étude a aussi indiqué que l’intersection Vanier-chemin McConnell ainsi que celle de Vanier-chemin Aylmer sont presqu’à pleine capacité aux heures de pointe, en particulier en fin de journée. On leur a attribué respectivement des cotes de « E » et « D ». Entre temps, les projets résidentiels dans le Plateau continuent de pousser comme des champignons.
Bonne nouvelle, le volume de la circulation est toutefois acceptable à d’autres intersections importantes le long du chemin Vanier telle que l’intersection de Vanier et Lucerne.
Selon la présentation, la Ville compte élargir le chemin Vanier, mais pas dans un avenir rapproché. Le plan d’urbanisme prévoit que d’ici plus de 5 ans, le chemin Vanier, entre les chemins Antoine-Boucher et Aylmer, sera une artère à quatre voies, dont une voie réservée dans chacune des directions. De plus, le chemin Vanier, entre les chemins Antoine-Boucher et Pink, aura quatre voies dans une décennie.
Planification urbaine et transport en commun rapide
Mme Marchand dit que la Ville travaille avec la STO pour trouver des mesures à court terme qui pourraient être prises pour alléger le volume de circulation dans ce secteur.
Mme Marchand précise que l’étude a été réalisée avant que la STO ne rende publics ses corridors préférés pour le système de transport en commun rapide à Aylmer. De ce fait, l’étude de Cima+ ne considère pas cette réalité significative. La STO n’a pas encore annoncé son choix de corridor.
Maxime Tremblay, conseiller du Plateau, s’est dit peu impressionné par l’étude « désuète ». « Ce fut complété en 2014 ce qui veut probablement dire que le travail a été réalisé en 2013. Ce secteur a changé considérablement depuis (des développements commerciaux et résidentiels se sont ajoutés) et les résultats ne sont pas surprenants. Il y a un problème, mais les résidents le savaient. C’est une bonne chose que l’étude confirme la réalité. Toutefois, nous avons eu un « F » il y a trois ans, ce n’est sûrement pas mieux aujourd’hui. Le développement continue mais les infrastructures ne suivent pas. Je ne suis pas un expert mais nous avons besoin de solutions. »
Denise Laferrière, conseillère de Hull-Wright, a dit que le pont ferroviaire interprovincial Prince-de-Galles est un élément crucial à la résolution du problème de circulation à Aylmer. « Il faut travailler avec OC Transpo et la Ville d’Ottawa qui est propriétaire du pont. Nous devons améliorer la qualité de vie des résidents d’Aylmer et nous devons créer rapidement des partenariats avec Ottawa pour réaliser ce raccord nord-sud », a-t-elle dit.
(trad.: CB)