Le conseil municipal rejette la réforme salariale lors d’un vote serré
Suite à une discussion lors de la réunion préparatoire du comité du 29 août, le conseil municipal a voté pour rejeter la proposition de payer certains conseillers plus que d’autres.
La proposition nécessitait 12 votes, plus l’accord du maire, afin d’être appliquée, mais elle a été défaite avec seulement 10 voix en sa faveur. Les deux candidats à la mairie ont voté contre le changement à la paie, tout comme les candidats indépendants qui ne se présentent pas cette année. Le maire actuel Maxime Pedneaud-Jobin a présenté la proposition, qui a été secondée par Daniel Champagne, candidat indépendant sortant. Les quatre conseillers d’Action Gatineau ont voté en faveur de la proposition.
Lors de la session préparatoire, les conseillers ont discuté de la proposition mise de l’avant par un comité formé afin de réviser la rémunération des conseillers et du maire. La différence entre le salaire de l’élu le mieux rémunéré et celui du moins rémunéré était au coeur du problème, basé aussi sur la perception générale que les conseillers de Gatineau ne reçoivent pas une compensation suffisante. L’écart de rémunération actuel s’explique par les montants additionnels offerts aux conseillers qui prennent des responsabilités supplémentaires telles que siéger sur certains comités ou présider une commission. Ces sommes supplémentaires s’étendent de 5 à 15 %, dépendant du niveau de temps et d’expertise que nécessitent les responsabilités additionnelles.
Le maire Pedneaud-Jobin a dit au conseil lors de la réunion préparatoire : “Aucun conseiller ne rentrera à la maison avec moins de 80 000 $ et il y aura une moins grande différence entre les salaires.” Il a ajouté : “ l’argent viendra de la réorganisation des salaires.” Le conseil semblait peu convaincu.
Gilles Carpentier, conseiller de Carrefour-de l’Hôpital et président du conseil exécutif a demandé à ses collègues s’ils comprenaient l’équité dans son sens le plus juste. “Qu’est-ce que ça veut dire l’équité exactement ? Est-ce d’être juste envers les conseillers par rapport à ce que chacun d’eux contribue à la ville ?” Pour rajouter à la question de Carpentier, Marc Carrière, conseiller de Masson-Angers, a rappelé au conseil qu’un poste d’élu est un service, comme défini dans la Loi sur les cités et les villes. Être un conseiller n’est pas un emploi ordinaire, dit-il. Les deux conseillers ont voté contre la réforme.
Le maire a répondu aux objections, notant que les changements au niveau de la paie prennent longtemps à être mis en application. Il a donc insisté sur l’approbation de cette réforme. “Je sais que ce n’est pas tout le monde qui est satisfait, mais avec cette réforme, nous pouvons tous être un peu moins insatisfaits,” a-t-il ajouté. Plus tard en soirée, la proposition a été défaite à la réunion du conseil municipal et ne reviendra probablement pas au conseil avant l’élection du 5 novembre. Les écarts salariaux au conseil pourraient donc devenir un enjeu électoral.
(Trans. : CB)