Le réchauffement climatique : une menace aux oiseaux locaux
Selon le document intitulé Rapport sur les changements climatiques au Canada publié par Environnement Canada le 1er avril, les changements climatiques affectent le Canada deux fois plus rapidement que le reste du monde.
Ces changements rapides provoquent des conséquences majeures telles que des sécheresses, des inondations ainsi que la transformation de différentes biosphères, une menace importante pour la faune locale, particulièrement les oiseaux migrateurs.
Dans les mots de Daniel Toussaint, trésorier du Club des ornithologues de l’Outaouais : « Bien des espèces risquent d’être touchées, positivement ou négativement, par les changements climatiques, car leur habitat évoluera au fil des décennies. Par exemple, les forêts d’érablières qu’on trouve présentement dans le sud de l’Outaouais pourraient se retrouver de plus en plus au nord, et ainsi les espèces d’oiseaux qui les fréquentent. Certaines espèces profiteront d’une extension d’aire, d’autres au contraire pourraient subir une contraction. »
L’augmentation en fréquence d’épisodes climatiques extrêmes lors de l’arrivée des oiseaux migrateurs pourrait causer des mortalités importantes.
C’est le cas par exemple, des hirondelles bicolores qui arrivent sur leurs sites de nidification en Outaouais en avril lorsque le climat est adéquat, mais qui meurent parfois de faim lorsque les insectes dont ils se nourrissent n’émergent pas en raison d’un long épisode de froid.
C’est la même chose pour le Mésangeai du Canada, qui finit par perdre ses réserves de nourriture en raison du dégel qui se produit de plus en plus rapidement.
Les conditions météorologiques provoquées par les changements climatiques tels que les périodes de pluie anormalement longue entraînent l’abandon massif des couvées, notamment chez les oiseaux nichant au sol comme les oiseaux champêtres. Certaines espèces peuvent dénicher suite à un abandon, mais cela est fait tard en saison, les jeunes issus de ces nids risquent de ne pas être suffisamment développés pour entreprendre leur migration.
Carl Savignac, biologiste de la faune terrestre et directeur chez Dendroica environnement et faune, propose que la municipalité pourrait mettre en place diverses mesures pour assurer une meilleure protection pour les oiseaux.
Il propose que la ville de Gatineau devrait encourager davantage les programmes de plantation d’arbres ainsi que mettre en place une réglementation qui favorise la restauration des fenêtres à l’aide de moyens approuvés pour éviter que les oiseaux s’y heurtent.
La ville « pourrait également être plus sévère concernant la situation des chats laissés à l’extérieur et qui causent une mortalité très importante chez nos oiseaux. »
Monsieur Savignac propose aussi que si les citoyens veulent faire leur part, ils peuvent tenter de réduire leurs émissions de CO2 ou bien participer à des activités qui encouragent la santé du milieu naturel telles que les activités de plantation d’arbres.