Rencontre d’information d’Hydro-Québec sur la gestion de l’eau
Le sujet du contrôle des inondations attire les résidents de l’Outaouais
La réunion d’information sur la gestion de l’eau et la lutte contre les inondations en Outaouais s’est tenue le 6 novembre dernier au Ramada Plaza Manoir. Elle était organisée par Hydro-Québec et la Commission de régularisation de la rivière des Outaouais et a attiré beaucoup de monde.
L’événement accueillait des ingénieurs et des experts en gestion de l’eau, des consultants en environnement, et incluait une vidéo complète, des organigrammes et une analyse du sujet complexe de la gestion des réservoirs et des débits des rivières dans la région.
Nous avons appris que le bassin versant qui se jette dans l’Outaouais, trois fois plus grand que la Suisse, est constitué de 13 réservoirs principaux gérés par Hydro-Québec, le ministère de l’Environnement, Ontario Power Generation et Services publics Canada.
Pour de nombreux visiteurs, victimes des grandes inondations de 2017 et 2019, il s’agissait de comprendre ce qu’on avait appris de ces crises et comment cela pourrait être utile pour gérer le ruissellement du printemps 2020. Une victime des deux inondations a fait remarquer qu’après avoir vécu le long de la rivière des Outaouais pendant des générations, sa famille est convaincue qu’il y a plus de contrôle à faire qu’avant les deux récentes inondations.
Annie Marcotte, ingénieure en gestion de l’eau à Hydro-Québec, a souligné qu’il y a un cocktail de facteurs qui jouent dans les inondations possibles, comme la couverture de neige en hiver, la pluie et le temps chaud.
Cependant, 60 % du vaste bassin versant qui se jette dans l’Outaouais en provenance de l’extrême nord ne bénéficie pas d’un contrôle des réservoirs. Là où l’eau a atteint des niveaux historiques en 2019, elle n’a pas pu être contrôlée.
Toutefois, on peut faire beaucoup, et on le fait, avec les mesures de réduction des inondations prises chaque année en prévision du ruissellement printanier qui atteint son point culminant en avril et en mai. « En général, il s’agit de vider les principaux réservoirs en hiver, lorsqu’ils sont à leur niveau le plus bas, avant le début de la fonte des neiges au printemps. Ce volume de stockage disponible est ensuite utilisé au fur et à mesure que la fonte printanière progresse pour réduire les débits en aval. » indique la Commission de planification de la rivière des Outaouais.
À un kiosque sur l’environnement, Ariane Bouchard-Leroux et Frédéric Vigeant, consultants d’Hydro-Québec, ont répondu à des questions sur la façon dont les changements climatiques et l’environnement sont des facteurs importants dans la dynamique de la gestion de l’eau.
Un examen indépendant de la gestion des barrages, que le public demande, n’est pas prévu, disent les organisateurs. Une autre demande des riverains est une meilleure organisation de la part des municipalités en matière de communication et de gestion des ressources lors de crises comme les inondations de 2017 et 2019.
Cette journée portes ouvertes d’information se poursuit par des visites à Maniwaki, Campbell’s Bay, Chelsea, Gracefield et Masson-Angers, entre autres.