LETTRE
------ Le voyage des mages
L’éditorial du 13 janvier de Didier Périès : « Le voyage des Rois » a attiré mon attention. En tant que croyant et pasteur baptiste, je me suis réjouis de lire cette réflexion sur les traditions qui se sont développées au cours des siècles autour du jour de l’Épiphanie.
L’éditorialiste a bien fait de noter enjolivements qui ont été apportés avec le temps au récit biblique, tout particulièrement au Moyen-Âge. De l’humble adoration que les mages (non pas les rois) ont donné au nouveau-né jusqu’à la fameuse « galette » et à la fève, il y a, en effet un immense écart historique!
La correction que j’apporterais porte sur le début du troisième paragraphe : « Ce récit n’a aucun fondement historique ». Les réformateurs protestants au 16e siècle sont retournés aux sources de la foi, l’Écriture sainte, dans la foulée du mot d’ordre des humanistes de l’époque « ad fontes » (aux sources). Nous aussi, nous devons retourner aux sources, la Bible, pour vérifier ce qui est réellement arrivé.
Depuis 45 ans, je lis quotidiennement la Bible, et je peux dire que je la trouve complètement fiable et digne de confiance dans ce qu’elle dit. Au siècle dernier, Lee Strobel, un journaliste sceptique, est venu à la foi. Un autre écrivain réputé, C.S. Lewis, auteur des Chroniques de Narnia, était athée, mais est devenu chrétien et utilisait son talent littéraire pour défendre la foi chrétienne.
Je vous laisse donc un défi : lisez la Bible d’un couvert à l’autre (en commençant par le Nouveau-Testament), avant de dire que son contenu « n’a aucun fondement historique ». Vous arriverez peut-être à une différente conclusion!
André Pinard
Église réformée Baptiste de l’Outaouais
Gatineau