Modifications d’enseignes sur le chemin d’Aylmer
L’Équipe du Bulletin
L’acquisition de CST Brands (société d’alimentation) par Couche-Tard va bientôt se refléter de façon plus permanente au 209, chemin d’Aylmer. Il y a quelques mois, le nouvel opérateur du commerce a formulé des demandes de dérogations mineures auprès de la Ville de Gatineau afin de remplacer les enseignes de Transit Café et du Dépanneur du Coin par une enseigne permanente figurant le le hibou bien connu de Couche-Tard.
Cette demande est nécessaire car le commerce est situé dans le Secteur d’insertion patrimoniale du Vieux-Aylmer et les commerçants qui s’y trouvent doivent respecter le Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA). Ce secteur s’étend du port de plaisance d’Aylmer jusqu’au chemin Foley en suivant la rue Principale et le chemin d’Aylmer.
Il peut paraître surprenant que ce secteur, notamment entre le boulevard Wilfrid-Lavigne et le chemin Foley, soit considéré comme un Secteur d’insertion patrimoniale lorsqu’on observe les enseignes de commerces qui s’y trouvent.
La grandeur des enseignes et le type d’éclairage peuvent sembler être des détails anodins, mais selon un document du gouvernement provinciale intitulé Le développement durable et l'urbanisme commercial, qui aborde le sujet des PIIA, les enseignes commerciales doivent correspondre à certains standards.
« Adopter une réglementation sur l’affichage commercial, pouvant être intégrée au PIIA et qui renforce l’installation d’enseignes qui s’intègrent bien dans la trame architecturale que l’on souhaite privilégier. »
Le document soutient également qu’une municipalité peut « mettre en place des incitatifs financiers pour l’installation d’enseignes de qualité, afin d’encourager le remplacement d’enseignes inappropriées par des enseignes mieux adaptées à l’échelle des bâtiments et au cachet d’ensemble recherché. »
Or, en lisant le l’analyse des dérogations mineures on constate que certaines normes entourant les enseignes ont été ignorées par le passé.
Par exemple, une des demandes vise à augmenter la superficie totale des enseignes détachées de 2m² à 7,4 m², soit plus de trois fois la superficie permise. Et il n’est pas surprenant que le Comité consultatif d’urbanisme recommande celle-ci, car le conseil municipal avait déjà accordé en 2011 une dérogation mineure autorisant l’augmentation de la superficie totale des enseignes détachées de 2 m² à 6,46 m² et que par conséquent la demande ne constitue qu’une augmentation pour l’immeuble inférieure à 1 m².
De plus, on apprend qu’en 2011, les fonctionnaires avaient omis d’inclure la superficie d’affichage du prix du carburant dans le calcul de la superficie totale des enseignes détachées et avaient également omis d’autoriser un mode d’éclairage par translucidité lors de l’analyse.
Finalement, telle que stipulée dans l’analyse, « la proposition du requérant n’augmente pas la superficie totale des enseignes détachées et ne modifie pas le type d’éclairage des enseignes existantes, puisque la situation proposée est existante. »