« La Meute »
Mouvement contre le multiculturalisme présent partout au Québec
Le mouvement La Meute fait réagir partout où il va. Ayant pris naissance en Beauce, le groupe a été fondé par deux anciens militaires, dont Patrick Beaudry. Il se voit tout d’abord comme un mouvement citoyen inquiet « par la montée de l’islam radical ». Selon les membres, cette montée met en péril l’avenir des enfants du Québec en plus de menacer la démocratie. Ses membres sont dispersés partout au Québec. Il est difficile de connaître le nombre exact de membres, bien qu’il se chiffre à plusieurs milliers.
Considérée à l’extrême droite par plusieurs, La Meute ne se voit pas ainsi. Lors de ses manifestations, le groupe est visible à cause de son logo de patte de loup. Le mouvement n’a pas l’intention de devenir un parti politique sur la scène provinciale.
Elle prône plusieurs choses à l’endroit de la classe politique, dont le retrait du volet « culture religieuse » du cours Éthique et culture religieuse. Les membres croient que ce programme « fait une véritable promotion des religions allant à l’encontre de son objectif premier de non-confessionnalité et de laïcité ». Nationalisme, le groupe ne croit pas au multiculturalisme canadien qui est selon lui « un multicultarisme d’aplaventrisme qui amène le citoyen canadien à s’adapter aux autres cultures en les accommodants au détriment de notre culture, de nos valeurs, de nos lois ». La neutralité de l’État se veut un principe charnière pour les « loups ».
L’immigration illégale se veut aussi un problème. Selon le groupe, ce sont des preuves que cette immigration « favorise l’entrée de terroristes au Canada ».
La Meute clame haut et fort le droit à la liberté d’expression, peu importe les paroles, qu’elles soient appuyées par la majorité ou non des citoyens. Le groupe avait fait vague en août 2017 lors d’une marche à Québec qui avait pour thème l’opposition à l’immigration illégale. Par le fait même, une marche de manifestants contre « l’extrême droite » avait eu lieu au même moment. Le maire de Québec, Régis Labeaume, ainsi que le premier ministre, Justin Trudeau, se sont toujours opposés aux idéologies extrémistes du groupe.
Impossible d’entrer en contact avec l’organisation sans être membre de celle-ci, ou abonné à leur page Facebook privée. Il y a de bonnes chances que le groupe comporte plusieurs membres dans la région de l’Outaouais. Au moment de mettre cet article sous presse, le Bulletin n’était pas arrivé à discuter avec un dirigeant de l’organisation.