NON au projet d’installation de gestion des déchets près de la surface
Peter L. Smith
La Old Fort William Cottagers’ Association, la Petawawa Point Cottagers Association et Concerned Citizens of Renfrew County (CCRC) ont organisé leur deuxième journée d’action annuelle, le 27 juillet, pour protester contre le projet des Laboratoires nucléaires canadiens (LCN) d’installation de stockage en surface à Chalk River et le démantèlement d’un vieux réacteur (NDP) à Rolphton.
Environ 35 bateaux sont partis de l’hôtel Pontiac à Fort William et se sont rendus à Chalk River en agitant des panneaux exprimant leur opposition. Claude Bertrand, candidat du Parti vert du Canada, a lâché des ballons dans la rivière pour symboliser les isotopes radioactifs.
« Les ballons que vous pouvez voir, les isotopes que vous ne verrez pas », a-t-il souligné.
Avant le départ de la flottille, de nombreux conférenciers, dont Ole Hendrickson et Lyn Jones du Concerned Citizens of Renfrew County and Area, Patrick Nadeau, directeur exécutif de Sentinelles Outaouais, et Elssa Martinez de la Old Fort William Cottagers’ Association, ont expliqué pourquoi l’opposition doit continuer contre le NSDF.
« Nous ne sommes pas opposés à ce que CNL nettoie leur site. C’est la manière dont ils se proposent de le faire et l’endroit où ils prévoient construire leurs installations qui posent problème », ont souligné les conférenciers. Le FDNRS stockera les déchets radioactifs de faible activité dans un monticule en surface protégé par un système de revêtement à environ un kilomètre de la rivière des Outaouais. « En fin de compte, c’est notre système d’eau qui sera contaminé; les effets seront considérables et dévastateurs pour les générations futures », ont-ils ajouté.
Les documents de la CCRC expliquaient les faits et les idées fausses sur les déchets de faible activité. Selon M. Hendrickson, les déchets de faible activité sont étiquetés de la sorte parce qu’ils peuvent être manipulés sans l’aide de robots ou d’équipement spécial, mais ils peuvent quand même contenir des matières très dangereuses et toxiques comme le plutonium, le neptunium et l’américium, dont la demi-vie extrêmement longue dépasse celle du revêtement protecteur du NSDF.
Le transport des déchets radioactifs le long des autoroutes était également considéré comme un risque public majeur.
Où est le projet NSDF ?
CNL est actuellement en train de répondre aux commentaires des groupes fédéraux, provinciaux, publics et autochtones et de mettre à jour l’ébauche de l’étude d’impact environnemental (EIE) qui a été soumise en mars 2017. Six thèmes principaux ont été identifiés pour lesquels des changements au projet, ou des renseignements plus détaillés sont nécessaires : inventaire des déchets, protection de la rivière des Outaouais, conception et ingénierie, responsabilité à long terme, moyens de rechange et événements environnementaux (tremblements de terre, tornades, inondations, etc.).
Plusieurs municipalités et villes des deux côtés du fleuve, dont Montréal, ont adopté des résolutions s’opposant aux propositions du CNL. Une pétition exhortant le gouvernement à protéger les rivières des Outaouais et Winnipeg en mettant fin à trois des « propositions irresponsables de CNL qui ne sont pas conformes aux lignes directrices de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur la gestion des déchets radioactifs » a recueilli 1 662 signatures en ligne à ce jour. (Trand.: BA)