----- « Non » au projet GNL Saguenay
Le premier ministre Legault a enfin reconnu que le projet de construire un gazoduc de 750 km et une usine pour liquéfier le gaz naturel au Saguenay a des problèmes de financement et d’acceptabilité sociale. C’est l’histoire du projet Énergie Est qui se répète. Des intérêts financiers étrangers veulent se servir du territoire québécois pour exporter un produit très polluant de l’ouest canadien.
Tout comme le pétrole, le gaz naturel est une énergie fossile, qui émet 50 fois plus de gaz à effet de serre (GES) que l’hydroélectricité, et pourtant l’industrie gazière fait la promotion du gaz naturel comme une énergie propre et de transition. C’est faux! Les émissions de GES liées au projet GNL Saguenay atteindraient plus de sept millions de tonnes par année (équivalent de 3,4 millions de voitures), ce qui équivaut à annuler en une seule année l’essentiel des réductions d’émissions des GES du Québec depuis 1990.
Pour exporter le gaz liquéfié, le projet aurait besoin d’énormes bateaux méthaniers (300 mètres par 50 mètres), qui feraient plus de 300 passages par an dans la Saguenay et le fleuve Saint Laurent, menaçant des espèces telles que les bélugas.
Selon la compagnie GNL Québec, le projet créerait 250-300 postes directs et pourrait générer plus de 100m$ en recettes fiscales par an, mais pour le faire le projet aurait besoin de beaucoup d’électricité bon marché du Québec.
Le Québec n’a pas besoin de ce projet et de tous les risques que cela impliquerait. Même si les promoteurs font miroiter quelques bénéfices éventuels, un mauvais projet reste un mauvais projet. Le Québec doit répondre « Non » à ces projets de gazoduc et d’oléoduc sur son territoire. Il doit plutôt amorcer rapidement une transition énergétique qui réduira, puis éliminera l’utilisation des énergies fossiles et se tourner résolument vers les énergies vertes et renouvelables. Nous sommes en 2020 et les changements climatiques ne sont pas en confinement!
Réal Lalande, Action Climat Outaouais
Gatineau