Partenariat exemplaire pour la caractérisation des plastiques dans les eaux usées et potables
Tashi Farmilo
Le Centre de recherche en santé environnementale et biodiversité de l’Outaouais (SEBO), affilié au cégep de l’Outaouais, affirme son leadership en matière de recherche environnementale grâce à son rôle central dans un ambitieux projet de caractérisation des microplastiques et nanoplastiques dans les eaux potables et usées municipales. Ce projet d’envergure, réalisé en partenariat avec la Ville de Gatineau, le Centre d’étude des procédés chimiques du Québec (CEPROCQ) du collège de Maisonneuve et l’Université de Montréal, bénéficie d’un soutien financier totalisant 437 500 $.
Ce partenariat scientifique, s’étalant sur une période de trois ans (2024-2027), est financé par plusieurs sources majeures, soit : une subvention de 310 000 $ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et un apport de 22 500 $ de Mitacs, complété par un investissement de 105 000 $ de la Ville de Gatineau.
Le projet a pour but de mettre au point des méthodes innovantes pour détecter et analyser la présence de microplastiques et de nanoplastiques dans le cycle de l’eau municipale. Ces contaminants, classés parmi les « émergents », présentent des défis environnementaux et sanitaires majeurs. Le SEBO, en tant que gestionnaire du projet, joue un rôle crucial dans la coordination des activités scientifiques et administratives. La chercheuse principale, Catherine Hallé, enseignante en biologie et coordonnatrice du SEBO, est entourée d’une équipe chevronnée comprenant Sébastien Sauvé, professeur titulaire à l’Université de Montréal, et Sanaz Safa, directrice du CEPROCQ. Ensemble, ils supervisent des travaux de recherche destinés à répondre aux objectifs élevés de qualité environnementale définis dans le Plan de gestion de l’eau 2024-2029 de la Ville de Gatineau.
« Ce projet reflète notre engagement à promouvoir la recherche appliquée et à répondre à des enjeux environnementaux critiques », a souligné Catherine Hallé. « En collaborant avec des partenaires prestigieux, nous renforçons non seulement l’expertise du SEBO, mais également la formation et l’avenir de nos étudiants ». La collaboration entre le SEBO et ses partenaires met en lumière une synergie unique entre le monde municipal, les collèges et les universités. Ce projet est également une opportunité exceptionnelle pour les étudiants impliqués, qui bénéficieront de stages enrichissants soutenus par Mitacs et d’un accès aux infrastructures municipales de pointe.
Le SEBO, par ce partenariat stratégique, confirme son statut de pionnier en matière de recherche environnementale et son engagement indéfectible envers l’innovation et le développement durable. « Ce partenariat illustre parfaitement la mission du cégep de l’Outaouais : offrir une formation de qualité tout en contribuant activement à des avancées scientifiques significatives en mobilisant des partenaires pour répondre à des besoins concrets dans nos communautés », a déclaré Steve Brabant, directeur général de l’établissement d’enseignement.
Gatineau considère le projet comme la pierre angulaire de sa stratégie de gestion de l’eau. « Ce projet représente une avancée significative dans notre engagement envers une gestion responsable et durable de l’eau, une ressource essentielle pour nos citoyens », affirme Marc Bureau, président de la Commission de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques, et conseiller municipal du district du Parc-de-la-Montagne–Saint-Raymond. « En collaborant avec des institutions de recherche de renom comme le SEBO, la Ville de Gatineau réaffirme son rôle de leader dans la lutte contre les contaminants émergents et la préservation de l’environnement pour les générations futures ».
« En tant que centre de recherche spécialisé dans le développement durable, les technologies et procédés environnementaux, nous sommes heureux de mettre à profit notre expertise reconnue dans le domaine des microplastiques pour contribuer à ce projet innovant, qui répond à des enjeux sociétaux majeurs », d’ajouter Mme Safa.
« Ce projet représente une belle occasion d’établir une nouvelle collaboration de recherche entre le SEBO, le CEPROCQ et l’Université de Montréal afin de lutter contre la pollution par les plastiques, une menace croissante pour la biodiversité, la santé humaine et les écosystèmes », a conclu Sébastien Sauvé.
En plus de répondre à des objectifs scientifiques ambitieux, ce projet aura des retombées significatives pour la population. En mettant en œuvre des solutions fondées sur des données probantes, la Ville de Gatineau entend garantir une eau potable de qualité supérieure tout en réduisant au minimum l’impact des contaminants sur l’environnement local.
Trad. : MET