Plus de 800 000 enfants n’ont toujours pas accès à un programme de petits déjeuners
Djeneba Dosso
À l’approche de la nouvelle année scolaire, le Club des petits déjeuners appelle la population canadienne à se mobiliser pour qu’aucun enfant n’ait à se rendre à l’école le ventre vide.
« Le pouvoir du petit déjeuner ne doit pas être sous-estimé », mentionne Tommy Kulczyk, président et chef de la direction du Club des petits déjeuners. L’organisation, qui célébrera son 30e anniversaire cet automne, rejoint plus de 650 000 enfants dans plus de 3 800 programmes d’alimentation scolaire. Malgré ses efforts soutenus, le Club estime qu’il y a toujours plus de 800 000 enfants dans près de 3 000 écoles qui auraient besoin de son aide.
Partout au Canada, les familles font face à des choix difficiles alors que les prix des aliments ont augmenté de plus de 20 % en moyenne au cours des trois dernières années. Le Club des petits déjeuners subit également une pression accrue en raison de la demande croissante pour de nouveaux programmes de petits déjeuners et de la plus grande utilisation des programmes existants. Par conséquent, les dépenses excèdent les revenus, limitant la capacité du Club à mettre en place de nouveaux programmes pour répondre à la demande.
Avec la hausse du coût de la vie et l'arrivée prévue de 20 000 nouveaux élèves dans le réseau scolaire public québécois, tel qu’annoncé par le ministère de l’Éducation, le Club des petits déjeuners s’engage à maintenir et à étendre ses activités afin d’alléger le fardeau des familles et de fournir des aliments nutritifs à ceux qui en ont le plus besoin : les enfants d’âge scolaire.
Le printemps dernier, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre d’un programme national d’alimentation scolaire (PNAS) visant à renforcer les programmes alimentaires scolaires existants, y compris les déjeuners, les dîners et les collations, avec pour objectif de fournir des repas à 400 000 enfants de plus chaque année. Bien que les détails et les échéanciers de la mise en œuvre du programme restent à préciser, il s’agit d’un premier pas majeur dans la bonne direction. Toutefois, cet investissement reste malheureusement insuffisant pour répondre à tous les besoins à l’échelle du pays.
« Bien que nous soyons heureux de voir le gouvernement fédéral aller de l’avant et faire partie de la solution avec les acteurs privés et communautaires, ainsi que les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones, la lutte contre la faim scolaire est loin d’être terminée », déclare Judith Barry, cofondatrice et directrice des relations gouvernementales du Club des petits déjeuners. « Le programme national d’alimentation scolaire n’a pas encore été mis en œuvre et, pour la prochaine année scolaire, un enfant sur trois risque encore de se rendre à l’école le ventre vide ».
Les dons peuvent être effectués en ligne au clubdejeuner.org/rentree ou en envoyant le mot CLUB par texto au 20222. Dans le cadre de cette importante campagne de financement, la Fondation MTY doublera les dons jusqu’à concurrence de 100 000 $.
« Un petit déjeuner nutritif donne le ton pour toute la journée d’un enfant, influençant sa capacité à apprendre, à grandir et à s’épanouir », affirme M. Kulczyk. « Notre campagne de financement pour la rentrée scolaire ne concerne pas seulement le petit déjeuner; il s’agit d’investir dans l’avenir de notre jeunesse ».
Trad. : MET