Programme d’aide aux médias :
Péladeau s’y oppose
Plusieurs médias ont proposé en commission parlementaire, cette semaine, que le gouvernement instaure un programme d’aide universel aux médias. La Presse, Le Devoir, Cogeco, Métro Média et Capitales Médias en ont fait mention. Le patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, s’y oppose.
Ce fameux fonds pour les journalistes, dont ont beaucoup parlé les entreprises d’information, prendrait la forme d’un crédit d’impôt sur la masse salariale des journaux. Le Devoir propose un minimum de 25 %.
M. Péladeau a critiqué ceux qui demandent de l’aide. « Les éditeurs ne se sont pas adaptés et sont maintenant devenus des quêteux de l’État. Dans ce contexte, l’indépendance des salles de rédaction est fortement mise en péril. »
Québecor a indiqué dans son mémoire qu’un fonds n’est pas la solution miracle.
« Pendant combien de temps les contribuables québécois devront-ils subventionner des médias, leur donner de l’argent, alors que leur modèle d’affaires est déficient? Cette situation ne fait que démontrer que l’ajout de fonds publics, transformé en opération de sauvetage, ne représenterait qu’une solution temporaire, un diachylon, qui ne s’attaquerait pas aux véritables causes du problème. »
Ce programme d’aide devra toutefois profiter à tous les intervenants du milieu, dit-on. Cela inclut l’Association des journaux régionaux du Québec, dont fait partie le Bulletin d’Aylmer.
Hausse du lectorat
Le Groupe Capitales Médias souligne que malgré la crise financière que ses journaux vivent actuellement, son lectorat est en ascension. « Il y a une progression fulgurante dans nos médias numériques. » dit le président directeur-général, Claude Gagnon. On parle de millions de lecteurs, ce qu’on n’a jamais eu dans le passé. On n’a donc pas un problème de lectorat au moment où on se parle. On a un problème de revenus, bien entendu. »
Son groupe a lancé la semaine dernière un appel à la contribution volontaire. Les lecteurs peuvent s’abonner et recevoir des récompenses.
Même constat chez Métro Média. «Et en effet on a le plus de lecteurs dans l’historique de cette entreprise, c’est aujourd’hui, avec le moins de revenus dans l’historique de l’entreprise. Alors, c’est dans deux sens opposés», affirme le vice-président Andrew Mulé.