LETTRE
Projet de dépotoir nucléaire à Chalk River - Réponse au député fédéral William Amos
Nous pensons que le député William Amos, a à la fois tort et raison :
1) il ne s'agit pas d'une installation de gestion des déchets radioactifs comme il en existe plusieurs au pays. Le promoteur parle plutôt de les "éliminer". Il a l'intention de les abandonner pour l'éternité à flanc de colline au milieu d'un marécage, comme s'ils allaient disparaitre par magie une fois que le dépotoir se sera désagrégé sous l'action des radiations, de la chaleur, des intempéries et de l'érosion...ou des intrusions humaines, animales ou végétales.
2) Il ne s'agit pas de déchets à faible teneur radioactive puisque certains contenants seront tellement radioactifs et dangereux pour les humains qu'on devra les manipuler à l'aide d'équipements télécommandés.
De l'aveu du promoteur, certains déchets seront si radioactifs que leurs rayonnements détruiraient la membrane en plastique du dépotoir s'il ne les entourait pas d'un blindage en terre.
3) M. Amos a raison de dire que nous devons nous occuper des déchets radioactifs que le Gouvernement du Canada a accumulés à Chalk River et que "l'inaction n'est pas une option ».
4) Le projet n'est pas "un système de gestion de classe mondiale". Ce projet de dépotoir radioactif serait au contraire un dangereux précédent à l'échelle internationale. Il ne répond pas aux critères de base de l'Association internationale de l'énergie atomique qui réserve les installations de ce genre, en surface, aux déchets de "très faible activité nucléaire".
5) Quoi qu'il en soit, nous sommes avec M. Amos quand il demande aux Laboratoires nucléaires canadiens d'expliquer plus clairement « quelles autres solutions raisonnables ont été envisagées et étudiées et la raison pour laquelle ils ont opté pour cette dernière. »
Lucie Massé, coordonnatrice
Ralliement contre la pollution radioactive (RCPR)
Fort-William (Pontiac), Renfew (Ontario), Gatineau, Montréal