Ruines des Rapides Deschênes : le Ministère des Transports suspend son projet de démolition
Le Ministère des Transports du Québec (MTQ) a pris la décision de suspendre son projet de démolir les ruines des rapides Deschênes après avoir entamé des discussions avec des associations de kayakistes qui ont donné lieu à la proposition d’un projet d’aménagement, a déclaré André Fortin, député du Pontiac. Selon lui, le projet était assez intéressant pour être étudié en tant qu’alternative au plan de démolition.
Le projet d’aménagement qui fait actuellement l’objet de discussions au niveau provincial se concentre sur la mise en valeur du patrimoine ainsi que sur la mise en place des mesures de sécurité qui permettront de rétablir le site en toute sécurité et propice aux sports nautiques. La décision de considérer une option autre que la démolition des ruines est le dernier rebondissement dans la saga entourant l’avenir du site, déclenchée lorsque le Service de sécurité incendie a contacté le MTQ pour les mettre au courant du danger que posait leur propriété pour l’équipe d’intervention et les plaisanciers.
La suspension du plan de démolition par le MTQ fait suite à la diffusion, par le biais d’une lettre datée du 7 avril et adressée à André Fortin, par le cabinet du maire du nombre d’incidents ayant eu lieu dans les rapides. La lettre répond aux préoccupations au sujet de la sécurité du site soulevées par le député dans le débat sur la démolition des ruines du barrage hydroélectrique situées dans les rapides.
La lettre détaille les interventions qui ont été nécessaires dans les rapides depuis 2008. La liste inclut six cas de décès ou de personnes disparues, quatre personnes traitées pour choc nerveux, deux cas de blessure et la mention de dix autres interventions menées par les Services d’incendie d’Ottawa et desquelles les détails n’ont pas été partagés au cabinet du maire. De plus, le maire confirme dans sa lettre qu’aucune des interventions n’a eu lieu sur les ruines elles-mêmes.
Malgré que cette lettre soit considérée comme un pas dans la bonne direction par le député de Pontiac, il dit “avoir encore des questions sur la localisation exacte des incidents.”
Par le biais de cette lettre, le maire saisit de plus l’occasion de souligner l’importance des ruines dans le paysage culturel d’Aylmer et de Gatineau dans son ensemble. Il détaille aussi les efforts déployés par la ville, notamment grâce au travail du conseiller Richard Bégin, afin d’inscrire les ruines au patrimoine provincial, rappelant au gouvernement du Québec que “l’absence de citation par la Ville n’est pas une excuse pour un propriétaire de négliger son bien ou d’en proposer la démolition.”
André Fortin a divulgué au Bulletin qu’il était “très content” de la décision de la Ville d’entreprendre les démarches pour faire déclarer les ruines un lieu patrimonial, position qui fait écho à celle de plusieurs groupes de citoyens d’Aylmer qui demandent la préservation des ruines depuis le début du débat.