LETTRE
Sanctions contre les partis politiques pour mensonges et plus
Je suis bien d’acccord avec les propos de Lily Ryan dans le Bulletin du 23 octobre (Lying on the campaign trail: immediate dismissal). En fait, quelques jours auparavant, j’avais écrit à CBC dans le même sens. Je réagissais à un reportage radiophonique selon lequel, dans une circonscription de Toronto où il avait une grande proportion d’immigrants, une publicité des conservateurs soutenait que les libéraux avaient l’intention de décriminaliser les drogues dures. C’était une campagne basée sur la peur et sur un odieux mensonge. De plus, à la télé de Radio-Canada, on a entendu quatre journalistes chevronnés fustiger Andrew Scheer pour les attaques personnelles qu’il a lancées durant la campagne. Ce sont des exemples de pratiques qu’on voit aux États-Unis et que, depuis le régime Harper, les conservateurs ont embrassées sans difficulté. Ils les utilisent parce que les coups bas, ça fonctionne.
Pour ma part, j’ai horreur de penser qu’on s’engouffre davantage dans le genre de fausses nouvelles et tourbillons d’attaques personnelles qu’on remarque aux États-Unis. C’est aussi utilisé par les dictateurs contre des adversaires et ça ne fait que cultiver le cynisme et le nihilisme.
Il faut absolument mettre en place des règles qui vont pénaliser les partis politiques pour les fausses informations qu’ils peuvent propager. Ce ne serait pas facile de savoir où tirer la ligne parfois. Il faut rehausser nos normes où les écarts de comportement sont si mal vus par tout le monde que les partis politiques voudront les éviter à tout prix. Que les partis politiques méritent seulement notre appui - ou non - en fonction de la qualité de leurs valeurs, leadership, plateformes électorales, et réalisations.
P. Trottier,
Aylmer