Suite à la mort d’une adolescente québécoise

Couche-Tard retire les boissons énergisantes alcoolisées

Après les rapports indiquant que l’alcool aurait pu être un facteur important dans le décès d’une jeune Québécoise de 14 ans, le dépanneur Couche-Tard a décidé de retirer de ses tablettes la boisson énergisante à forte teneur en alcool « FCKD UP ».

« Bien que ce produit soit tout à fait légal pour la vente, agir de manière responsable est une façon de faire au quotidien chez Couche-Tard et c’est pourquoi cette décision a été prise aujourd’hui », déclarait le 2 mars la plus grande chaîne de dépanneurs au Québec.

Le jeudi 1er mars, Athena Gervais a été retrouvée sans vie gisant dans un ruisseau situé derrière l’école de Laval qu’elle fréquentait, soit trois jours après sa disparition. L’adolescente aurait consommé la boisson « FCKD UP », en canettes volées, durant l’heure du dîner le lundi.

Alors que les autres élèves sont retournés en classe, la jeune Gervais, qui était visiblement intoxiquée, est demeurée à l’extérieur.

Les résultats de l’autopsie et des analyses toxicologiques devraient être connus dans les prochains jours. Disponible partout au Québec, « FCKD UP » est une boisson non sucrée à forte teneur en alcool offerte dans une variété de saveurs fruitées et de canettes attrayantes de 568 millilitres. La boisson a une teneur en alcool de 11,9% et contient le stimulant guarana, une plante dont les graines contiennent environ le double de la caféine contenue dans les graines de café. La boisson peut être vendue dans les dépanneurs et les épiceries du Québec puisque son taux d’alcool est tout juste inférieur à 12%, la limite provinciale.

Selon Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool, un organisme sans but lucratif basé à Montréal, une canette est l’équivalent de quatre verres de scotch ou de quatre shooter de vodka ou de quatre verres de vin ou encore de quatre canettes de bière.

Les canettes affichent des couleurs très vivantes : jaune, rouge, vert, violet, etc.

Le nom, « FCKD UP », ne vise vraiment pas une clientèle plus âgée.

La combinaison de caféine, de sucre, et de pourcentage d’alcool élevé ainsi que son accès facile inquiète les autorités en santé publique.

« Je ne pense pas qu’ils réalisent le danger que cela représente pour eux », dit la porte-parole de l'Association pour la santé publique du Québec Émilie Dansereau-Trahan en faisant référence aux jeunes consommateurs, « Je crois qu’il est de notre responsabilité, de la responsabilité du gouvernement, de retirer ces boissons du marché. »

Le Groupe Geloso dit qu’elle repense sa stratégie de marketing et qu’elle considère même mettre fin à la vente de boissons énergisantes alcoolisées.