Thème de la circulation au débat municipal du 12 octobre
L’enjeu le plus important pour les citoyens d’Aylmer est celui de la congestion routière. C’est sur cet enjeu qu’a porté la première question de la soirée dont voici l’intitulé :
(…) Quelles sont les mesures que vous entendez prendre pour régler la situation, quel est votre échéancier et quel est votre niveau d’engagement pour soulager l’ouest de la ville?
Tous les candidats s’accordent à reconnaître le problème. Patrick Doyon constate même l’augmentation de la congestion dans le district du Plateau. Véronic Boyer souligne la source du problème qui est la façon dont on a développé nos quartiers. Selon elle, on ne doit plus autoriser de nouveaux développements immobiliers sans prévoir leur impact sur la circulation.
L’automobile
Rémi Bergeron croit que les rues Pink et Vanier doivent être élargies. L’ensemble du tracé routier achemine le trafic vers St-Raymond et Taché : il faut une étude d’ingénierie pour modifier cela. L’élargissement de Pink fait d’ailleurs consensus parmi les candidats du district du Plateau. Maude Marquis-Bissonnette ajoute que l’élargissement de Pink devrait s’accompagner de la construction d’un trottoir à déneiger en hiver pour les piétons et les cyclistes.
Gilles Chagnon pense qu’à court terme le désengorgement de l’ouest de la ville passe par l’installation de voies réservées sur la rue Principale, le chemin Lucerne et le boulevard des Allumettières, qu’il faut agrandir. Il propose également des trémies routières afin de fluidifier le passage aux ronds-points : il s’agit de creuser une voie sous les ronds-points pour ceux qui vont tout droit.
Du côté des candidats à la mairie, Sylvie Goneau croit qu’à court terme, il faut permettre à plus de gens de rouler en voiture sur les routes pour débloquer la situation. À l’image du pont Champlain, il faut transformer le chemin d’Aylmer avec 3 voies dans un sens et une, dans l’autre, aux heures de pointe.
L’intersection du chemin d’Aylmer avec le pont Champlain est un nœud majeur selon l’avis de François Sylvestre. Audrey Bureau trouve que les feux doivent y être mieux synchronisés.
David Inglis prétend que le problème de circulation sur le chemin d’Aylmer doit être imputé aux « tricheurs » sur le pont Champlain. Il pointe les voitures immatriculées en Ontario empruntant illégalement la voie de covoiturage et poursuit en s’exclamant que « les ontariens nous prennent pour des dummies ». Il demande à la police et à la GRC d’intervenir.
Pour sa part, Clément Bélanger est en faveur du covoiturage et d’un changement pour chemin d’Aylmer/Taché. Il propose trois voies dans une sens pour les heures de pointes, avec une voie dans l’autre.
Les autobus
Mamadou-Garanké Bah estime qu’il ne faut pas déplacer les problèmes, « demain matin, les gens doivent aller rapidement au travail ». Mr Bah est un utilisateur quotidien du bus. Il croit qu’on devrait ajouter de nouvelles lignes, en particulier sur le boulevard de Allumettières et remarque que la rue Klock est sous-utilisée. Il constate que le Nord d’Aylmer se développe rapidement, mais qu’il n’y a pas de pistes cyclables et qu’il faut revoir les lignes d’autobus, voir en créer de nouvelles.
Audrey Bureau souscrit à l’idée des nouvelles lignes et Rémi Bergeron veut augmenter immédiatement le nombre d’autobus-express vers le centre-ville. Alors que Clément Bélanger insiste sur la nécessité de réviser les trajets d’autobus afin de les rendre plus efficaces, Maxime Pedneault-Jobin préfère concentrer ses investissements sur les lignes 59 et 55.
Rémi Bergeron pense que le territoire de la ville est très vaste, mais qu’il y a un problème de gestion des distances à la STO. Une difficulté qui provient de l’éloignement du garage municipal par rapport à Aylmer et peut se régler en ajoutant des chauffeurs de relève. Cela éviterait de faire transiter si fréquemment des autobus vides sur le réseau.
Sylvie Goneau considère qu’à court terme il faut réviser les circuits. Elle constate, comme François Sylvestre, qu’actuellement aucune ligne n’est accessible aux personnes à mobilité réduite. Une meilleure planification s’impose dans ce domaine.
Roch Givogue constate que le Parc-O-bus Rivermead est un succès, d’ailleurs le stationnement déborde et les usagers sont obligés de stationner leurs véhicules dans les rues avoisinantes. Il suggère de l’agrandir. Patrick Doyon propose la construction d’un parc-o-bus dans le district du Plateau également.
Audrey Bureau dit que la STO doit faire preuve de transparence, c’est important pour la vie démocratique. Le rapport attendu depuis 10 mois, dont la remise est perpétuellement ajournée est inadmissible. Denis Tassé rappelle que, selon lui, La société des transport de l’Outaouais (STO) est sous-financée et il veut rapidement y investir 4 millions.
Le train léger
Maxime Pedneaud-Jobin, Véronic Boyer, Mamadou-Garanké Bah, Clément Bélanger, Roch Givogue, François Sylvestre et Richard Bégin pensent que le train léger est la solution d’avenir.
Sylvie Goneau préfère attendre la publication de l’étude de la STO pour se prononcer. Denis Tassé prétend qu’ils ont eu accès à la fameuse étude de la STO, mais qu’ils n’ont pas le droit d’en parler. Maude Marquis-Bissonnette pense qu’éventuellement le rapport de la STO va dire que la construction d’un train léger va coûter plus cher, mais elle fait remarquer qu’il faut différencier les coûts de construction du coût de fonctionnement qui, par la suite, sera vraiment moins cher que celui des autobus.
Selon le maire sortant, le train a la capacité de faire changer les habitudes de transport des citoyens, les faire passer de l’auto-solo au train. Au-delà des problèmes de congestion, ce sera le moyen de « consolider la trame urbaine en freinant l’étalement urbain et en offrant des opportunités de développement aux commerces », soutient-il. Il note qu’il faut profiter de la conjoncture de la présence de fonds fédéraux pour l’implantation de modes de transport durables, de la récente nomination d’André Fortin, député du Pontiac, au poste de ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec et des relations privilégiées avec le maire d’Ottawa. Selon lui, il faut commencer immédiatement le projet du rail.
Audrey Bureau pense aussi que le train léger est une bonne solution à long terme à condition qu’on s’assure du financement des gouvernements provinciaux et fédéraux avant la mise en œuvre du projet.
Denis Tassé prévoit que la construction du train prendra 7 à 8 ans. Mike Duggan doute qu’un train soit même construit en 10 ans puisque la municipalité n’est pas capable de construire un trottoir le long du chemin d’Aylmer.
François Sylvestre, en faveur du projet, s’interroge sur l’éventuel trajet du tramway. Cette interrogation est partagée par Richard Bégin qui, à l’opposé de la proposition du député d’Hull-Aylmer Greg Fergus, pense qu’une seule voie de tramway suffit.
Patrick Doyon désapprouve le projet. Il estime qu’avant tout, il faut s’attacher à faire fonctionner le Rapibus.
Arrimage à Ottawa
L’arrimage du train léger à l’O-Train est indispensable selon Richard Bégin, Sylvie Goneau et Clément Bélanger.
Maxime Pedneaud-Jobin constate que les deux rives doivent se parler et d’ailleurs les deux maires siègent ensemble depuis 2 ans. Cette situation est selon lui historique. Sylvie Goneau rétorque qu’en 2007-2008, il y avait déjà des rencontres pour le transport qui ont cessé. Elle souhaite maintenant que ces rencontres soient maintenues.
Denis Tassé pense que le maire Watson en refusant nos autobus à Ottawa s’ingère dans nos choix de transport collectif.