Un projet pilote pour encourager l’étude en plein air
Loisir sport Outaouais a lancé un projet pilote visant à faire naître l’intérêt d’enseigner et de travailler en plein air chez les professionnels du milieu préscolaire et scolaire.
Le premier volet de cette initiative s’est déroulé du 18 au 20 octobre 2019 sur le site permanent de formation en plein air de Kenauk Nature, situé à Montebello. Au cours de cette fin de semaine, 20 enseignants ont suivi une formation de leadership et de gestion de groupe en milieu naturel.
L’objectif ultime du projet selon Charles-Antoine Rioux, chargé de projet de Loisir sport Outaouais est « simplement de voir les jeunes jouer dehors plus souvent, et pour encore longtemps ».
Selon M. Groulx, « Les enseignants sont au cœur de cette transition et notre mission est d’encadrer et d’encourager le travail des professionnels qui aimeraient utiliser davantage la nature et les activités de plein air comme outils pédagogiques. »
L’idée du trouble d’un déficit de la nature est mise de l’avant par l’auteur et journaliste Richard Louv dans son livre Last Child in the Woods, publié en 2008. En s’appuyant sur des années de recherche dans 31 différents pays, Louv considère que l’exposition réduite des enfants à la nature dans la société américaine provoque un « trouble du déficit de la nature » qui nuit aux enfants et à la société.
Inspirés par ce rapport, divers chercheurs comme Ming Kuo de l’Université de l’Illinois aux États-Unis en sont arrivés à la conclusion que l’exposition directe à la nature est essentielle au développement sain de l’enfant ainsi qu’à la santé physique et émotionnelle des enfants et des adultes.
Les résultats de ces chercheurs ont en grande partie encouragé le ministère de l’Éducation à revoir sa politique quant à l’éducation physique en 2017 pour encourager davantage le plein air. Ce changement s’est manifesté en 2017 avec la publication du rapport Au Québec, on bouge en plein air !
D’ailleurs, le projet du Camp des profs a été rendu possible grâce au soutien du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme d’assistance financière aux unités régionales de services en matière de loisir, de sport, de plein air et d’activité́ physique.
Pour tout professeur souhaitant incorporer davantage le plein air dans ses méthodes, M. Rioux recommande avant tout de consulter le Référentiel en gestion des risques en enseignement en plein air, publié par la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec (FÉÉPEQ).
Ce document résume l’ensemble des termes, risques et conditions en matière d’enseignement pour assurer la meilleure protection de l’enseignant et des élèves.