Une ligne anti-pollution pour la rivière des Outaouais
Depuis 2002, une ligne téléphonique anti-pollution (1-888-953-3737) existe pour la rivière des Outaouais. Ce numéro, géré par le personnel de l’organisme Garde-rivière des Outaouais, est disponible lorsque les personnes sont témoins d’une eau sale. Si les gens le désirent, ils peuvent remplir un formulaire de déclaration en ligne sur le site web de Garde-Rivière des Outaouais. Tous les renseignements donnés à l’organisation sont confidentiels, les gens n’ont donc pas l’obligation de donner leur adresse ou leur nom.
Les plaintes de citoyens sont plutôt constantes depuis la création de la ligne téléphonique. « Il y a davantage de plaintes au printemps et à l’été lorsque les gens affluent sur la rivière des Outaouais », signale Meredith Brown, la gardienne de la rivière depuis maintenant 15 ans.
L’organisation a comme mission de faire un suivi des plaintes obtenues pour régler les problèmes et gérer la situation du mieux qu’ils le peuvent. De ce fait, ils peuvent faire un suivi des situations avec les instances gouvernementales. En partenariat avec d’autres organisations, il fait partie de l’alliance internationale Waterkeeper. Ce groupe à but non lucratif comprend 300 organismes qui ont la santé des bassins d’eau à cœur. Tous ces organismes ont une ligne-info anti-pollution à la disposition des résidents.
L’importance de la rivière des Outaouais n’est pas à minimiser, étant le principal affluent du fleuve Saint-Laurent d’une longueur de 1271 km. Dans la vallée de la rivière des Outaouais, il y a au moins 24 espèces menacées ou plus, notamment le petit blongios, la tortue ponctuée et le ginseng à cinq folioles. La Ville de Gatineau analyse l’eau cinq fois par été. En comparaison, Ottawa le fait tous les jours durant la période estivale. Certaines plages municipales situées sur la rivière de l’Outaouais ont dû fermer à plusieurs reprises cet été à cause de la pollution, dont la plage du parc des Cèdres à Aylmer.