LETTRE
Y a-t-il un service d’autobus pour Aylmer?
La question semble surprenante lorsque l’on voit la série d’autobus se suivant à la queue leu, se dirigeant vers les collèges, vers Portage et Rideau à Ottawa, tôt le matin et en fin d’après-midi. Par la suite, de rares autobus, à heures fixes, empruntent les mêmes routes comme si elles fonctionnaient sur des rails télécommandés, d’un point A, un Parc-O-Bus vers un point B, un autre Parc-O-Bus.
Des statistiques indiquent que 45% de la population de Gatineau travaillent à Ottawa. Si on applique cette donnée à Aylmer, et qu’on constate que le transport en commun concerne la ruée du matin et du soir pour les travailleurs du 9h à 5h et les étudiants, qu’en est-il des autres, ceux dont l’horaire d’affaires est différent, atypique, de nuit? Aussi, pour ceux qui gardent les enfants à la maison, les personnes âgées qui ont plusieurs occupations quotidiennes, les travailleurs autonomes? Ces personnes doivent utiliser une voiture ou rester à la maison.
Et les décideurs publics veulent des « rapibus » et des trains légers. Pour qui? Pour exactement les mêmes usagers. Pourquoi ces parcours sclérosés?
Parce que les transports en commun ne pénètrent pas à l’intérieur des quartiers, là où habite la population. Ne pourrait-il pas y avoir des autobus plus petits, pour une vingtaine de personnes, adaptés aux quartiers résidentiels et régulièrement utilisés tout le jour, en soirée et les fins de semaine?
Dans le quartier Jardins Lavigne, il y a deux complexes d’habitation où il est obligatoire de marcher pendant 20 minutes pour atteindre le seul arrêt d’autobus disponible.
Agnes Tremblay
Gatineau (secteur Aylmer)