---- Amnestie pour personnes en situation d'itinérance
Pour plusieurs personnes en situation d’itinérance, dormir dans une ressource d’hébergement d’urgence n’est pas une option pour des raisons qui leur sont propres. De plus, le premier ministre du Québec ne reflète pas la réalité perçue sur le terrain lorsqu’il affirme qu’il y a suffisamment de place dans ces hébergements qui sont déjà énormément mis au défi avec plusieurs enjeux sanitaires à gérer et un manque de ressources humaines et financières. Le développement récent des haltes-chaleur accessibles de nuit dans plusieurs régions du Québec visait d’ailleurs à combler un manque de place. Les membres du RSIQ sont très préoccupés par cette annonce, qui vient ajouter une pression supplémentaire sur la situation de personnes déjà fortement affectées par la pandémie.
Le RSIQ craint une hausse de la judiciarisation, une incapacité des refuges à répondre aux nouveaux besoins entraînés par le couvre-feu et la compromission des stratégies de survie déjà fragiles développées par les personnes en situation d’itinérance en contexte de pandémie.
Dans son annonce d’hier, le gouvernement soulignait des exceptions pour des raisons humanitaires, par exemple : les personnes qui nécessitent des soins de santé pourront se déplacer pendant les heures du couvre-feu.
Le RSIQ demande à Mme Geneviève Guilbault, Ministre de la Sécurité publique : Pour le même motif humanitaire, d’aller au-delà de la tolérance et d’accorder l’amnistie aux citoyens en situation d’itinérance et aux personnes en situations précaires qui n’ont pas la possibilité de bénéficier d’un lieu de résidence stable et sécuritaire.
Boromir Vallée Dore, RSIQ
Montréal