LETTRE
Appuyons la radio de chez nous
La saison de Noël est à nos portes et déjà les magasins se préparent à la période le plus achalandée de l’année. On s’attend à ce que la tendance à offrir des produits de chez nous, et de les afficher comme tels, continue en augmentant. Toutefois, il y a incongruité lorsqu’on rentre dans un magasin et nos oreilles sont pris d’assaut par de longues harangues publicitaires en anglais, entrecoupées de chansons uniquement en anglais. C’est parce qu’en guise d’ambiance sonore, certains commerçants choisissent de syntoniser des stations anglophones, même si nos stations francophones offrent un bon mélange de musiques en français et en anglais, et diffusent leurs publicités dans la langue de la majorité au Québec. À Gatineau, la proximité avec Ottawa y est pour quelque chose, mais on mesure mal la portée de cette pratique.
Les radios de chez nous stimulent l’activité économique et sont essentielles à notre industrie musicale, mais elles ont besoin d’un public et des revenus publicitaires. Or, en diffusant les publicités vantant les commerces d’une autre ville et d’une autre province, non seulement le commerçant incite les Québécois à magasiner ailleurs qu’au Québec, mais il nuit aux artisans d’ici : aux entreprises de publicité, aux artistes de la musique, aux professionnels de la radiodiffusion et autres. Et bien sûr, les commerces qui diffusent des publicités sur les ondes de nos stations gatinoises de langue française se voient privées d’une partie du public qu’ils essaient d’atteindre.
J’encourage les gens de l’Outaouais à ne pas hésiter à rappeler aux commerçants qui font jouer la radio anglaise que ce serait un meilleur choix de profiter des talents de chez nous, en choisissant de diffuser la radio francophone.
David Ostrosser
Gatineau / Aylmer