LETTRE
Arguments alarmistes
Certains chroniqueurs faisaient remarquer récemment l’étrange similitude entre le discours des tenants du NON en 1995 et celui du Bremain en 2016. Même négativisme, même langage de la peur et du chantage. Même éloge d'une pseudo-ouverture sur le monde. Arguments alarmistes repris ad nauseam par la presse canadienne et nos politiciens centralisateurs soudés au statu quo.
Pourtant Justin Trudeau, résigné devant un peuple attaché à sa souveraineté, exprimait ce 24 juin une déclaration apaisante : « La démocratie s’est exprimée. L’Europe et la Grande Bretagne sont deux partenaires importants pour le Canada. Nous continuerons à collaborer avec les deux. » C’est probablement exactement le langage que tiendront la plupart des chefs d’État dans les heures à venir.
Les Québécois auront pris bonne note du fait que l’on a plus de respect pour les peuples qui s’affirment démocratiquement que pour ceux qui ont peur d’exister ou qui cèdent devant le chantage et la peur.
Gérard Laurin,
Aylmer