ÉDITORIAL
Aux urnes, citoyens!
Dimanche dernier, lors de la course Terry Fox, organisée chez nous à Aylmer par le bon samaritain Bob McRae, toute une brochette de politiciens se trouvait là : députés, du provincial comme du fédéral, maire, candidats, tout le monde était présent. Bon, des élections approchent, vous le savez. Or, pour une élection municipale, il en est comme des autres élections en démocratie, le nombre de candidats est toujours signe de la vitalité de la démocratie. Et des candidats, Gatineau n’en manque pas, ni comme maire ni comme conseillers… Outre les cinq candidats actuels à la charge de maire se présentent deux à trois candidats dans chacun des trois districts d’Aylmer (1 à 3).
Notre maire actuel, qui domine dans les sondages pour l’instant, a déjà officiellement face à lui Sylvie Goneau, Denis Tassé, tous deux membres du conseil municipal, ainsi que Rémi Bergeron et Clément Bélanger. Notons que Maxime Pedneau-Jobin fait figure d’exception par son âge dans une charge où la proportion des plus de 65 ans a doublé en dix ans.
En tout cas, rien pour refléter la « diversité culturelle » prônée par notre gouvernement provincial par l’entremise de son ministre des affaires municipales, Martin Coiteux. Ce dernier nous encourage à faire valoir des points de vue et des sensibilités variés. Plus de jeunes, plus de femmes, plus de membres des communautés; il les invite d’ailleurs à se porter candidats « pour changer les choses ». Comme dans un gouvernement Couillard, qui comprend 12 femmes sur 28 portefeuilles, mais presque aucune à des ministères-clefs? Et je ne parle même pas des dits « membres des communautés »…
Avant de suivre son conseil, il faut cependant se rappeler qu’on ne peut se présenter comme conseiller et maire, il faut choisir; qu’il faut aller rue Laurier voir un certain président d’élection, au 5e étage, pour retirer et déposer son formulaire de candidature; que le cadre légal concernant les dépenses électorales est strict : 3780 $ pour le poste de maire, 1890 $ pour le poste de conseiller, et dans les deux cas, s’ajoute 0,30 $ par personne inscrite sur la liste électorale, soit de la municipalité, soit du district. Évidemment, seuls les individus peuvent faire des contributions, mais sans plafond; par contre, un reçu est remis, c’est enregistré quelque part. La population d’Aylmer compte environ 60 000 habitants aujourd’hui, nous parlons donc de 20 000 $ de plus pour les aspirants-maires… Attention! la période de dépôt des candidatures proprement dite ne dure que deux semaines, du 22 septembre au 6 octobre.
N’oubliez pas non plus qu’il faut avoir vécu sur le territoire de la ville les douze derniers mois au 1er septembre 2017 pour se présenter et durant six mois pour voter; qu’en tant qu’électeur ou électrice, il est de votre responsabilité de vérifier que vous êtes sur la liste électorale : si vous n’avez pas reçu d’avis que vous l’êtes dans la semaine du 9 octobre, ce sera à vous de faire la démarche. Deux pièces d’identité devraient suffire, dont l’une précisant votre date de naissance et l’autre votre adresse en plus de votre nom. À Aylmer, c’est au centre de services au-dessus de la bibliothèque que vous vous rendrez, entre le 16 et le 20 octobre seulement.
Enfin, attention : le jour officiel du scrutin est le dimanche 5 novembre de 10 h à 20 h… Cochez-le sur votre agenda. Mais vous pouvez voter par anticipation le dimanche 29 octobre, de midi à 20 h ou directement au bureau du président d’élection, les 27, 30, 31 ainsi que le 1er novembre! Qu’on se le dise!