Débat municipale :
Aylmer et les services municipaux : que pensent les candidats à la mairie?
Les résidents d’Aylmer sentent souvent qu’ils sont les derniers à être servis en terme des services municipaux. Des exemples de problèmes qui perdurent depuis 5 ans abondent : l’eau brune du quartier Lakeview, l’aréna Frank-Robinson qui se détériore et qui est incapable de fournir le temps de glace suffisant pour combler la demande, une bibliothèque qui ne répond pas à la demande, le projet du Parc des Cèdres qui se retrouve toujours sous la pile de projets et qui n’accède jamais au statut de projet prioritaire. Comment proposez-vous d’adresser ces questions et quand projetez-vous relever ces défis pour Aylmer?
La vision des candidats à la mairie
Clément Bélanger a ouvert les réponses en énonçant qu’ « ensemble, on va trouver des réponses ». Mettant en évidence la présence de 3 « vieux candidats » au poste de maire et les clivages d’équipe au sein du conseil municipal sortant, il a lancé « sa seule promesse électorale »: « moi, je veux travailler avec tout le monde ». Il a poursuivi plus tard en proposant une meilleure planification pour les intersections et l’entretien des rues soutenant que les seuls nids de poule réparés sont ceux signalés au 311.
Rémi Bergeron a enchainé avec sa liste d’enjeux : l’eau brune, la protection de la Forêt Boucher, l’élargissement du chemin Pink et la transformation du chemin d’Aylmer en une artère principale. Il fait de « Planifier, diriger, contrôler » ses maîtres-mots.
Maxime Pedneaud-Jobin a tenu à rappeler que la ville devait être vue comme « un tout » et qu”il ne faut pas « passer son temps à tirer la couverte ». Les travaux d’aqueducs dans Lakeview seront faits l’été prochain et il veut parler avec son équipe avant les élections pour présenter une position cohérente quant à la bibliothèque Lucy-Faris.
Denis Tassé déplore que plusieurs projets du secteur soient toujours en suspens. 50 millions ont pourtant été débloqués pour assainir l’eau brune en 2016, 9 millions pour la bibliothèque, les travaux dans le parc des Cèdres n’ont pas commencé et il y a 167 km de rues pas finies. Et pas d’action!
Après avoir rappelé que les candidats indépendants, dont elle fait partie, travaillent avec tout le monde, Sylvie Goneau a évoqué la persistance du problème de l’ « eau jaune » et la possibilité de construire un centre multi glace/ tennis/centre communautaire sur le terrain de l’actuel centre Aydelu. Un débat s’ensuit autour de l’abolition de la « taxe dédiée » entre Denis Tassé et Sylvie Goneau qui semblent au bout du compte tous les deux d’accord pour la maintenir. Mme Goneau propose dans l’élan de faire des économies par attrition dans la masse salariale, de générer de nouveaux revenus en valeurs foncières supplémentaires. Elle suggère, par example, de nouveaux procédés de pavage qui réduiraient jusqu’à 80 % les coûts.
Denis Tassé n’en reste pas là. Il déclare en direction du maire sortant « ça va être moi ou vous ». S’ensuit une discussion parmi les 3 candidats sortants autour des infrastructures. Maxime Pedneaud-Jobin déclare que la dette qui s’élève à 11% laisse une marge de manœuvre à la municipalité. Certes, le pavage représente de 16 à 26 millions par année, mais on en profite pour refaire les égouts en même temps. D’autre part le fonctionnement actuel de la taxe foncière n’est pas idéal, il œuvre dans le cadre de ses activités avec l’ensemble des municipalités pour faire transférer 1 point de TVQ de Québec dans les villes. Denis Tassé voit dans cette proposition un rêve irréaliste du maire Labeaume puisque le gouvernement n’a selon lui pas la capacité financière de la donner aux municipalités.
Sylvie Goneau recentre le débat sur les affaires gatinoises et explique que si 49% du cahier des charges n’ont pas été réalisés cette année, c’est qu’il y a trop d’objectifs. La solution qu’elle envisage est de redonner plus de contrat à l’externe et de couper par attrition des postes qui ne sont plus nécessaires à la ville tout en faisant de nouveau une incursion dans le domaine du pavage.