LETTRE
Aylmer, un centre-ville gommé
Il y a des années, un important investissement a été fait au centre-ville d’Aylmer pour enlever les poteaux électriques, enterrer les fils et installer de jolis lampadaires en « fer forgé ». Je me dois d’assumer que cet important investissement a été réalisé avec l’assentiment des contribuables désireux d’améliorer leur qualité de vie lors de simples sorties au centre-ville. On pourrait aussi croire qu’un beau centre-ville attire les investissements.
Toutefois, les superbes lampadaires servent maintenant moins à égayer la vue des passants qu’à supporter les innombrables affiches installées sans autorisation tout le tour. Les affiches sont habituellement collées au « tape à boite » en plastique qui, après quelques semaines en place, n’est simplement plus décollable. Les gens qui les y installent ne se donnent souvent pas la peine de les enlever, espérant que la pluie s’en charge. Lorsque j’ai pris des photos au début mars, il y avait encore des affiches de gala de lutte d’octobre 2018.
Il existe des règlements très stricts sur l’affichage commercial à Gatineau. Il y en a aussi pour les affiches électorales et les ventes de garage. Ceux qui placardent nos poteaux sont habituellement assez gentils pour y inscrire leur numéro de téléphone ou adresse. Les responsables municipaux ayant le devoir de faire appliquer les règlements sur l’affichage ont donc simplement à les appeler pour leur demander de venir enlever tout ça et s’assurer d’enlever la colle du tape. Libre à eux de donner des amendes ou non.
J’ai envoyé une plainte en 2018 par couriel à info@gatineau.ca et j’ai copié l’APICA pensant que ça les intéresserait, j’ai copié la conseillère Audrey Bureau et le cabinet du maire. J’ai reçu deux réponses. La conseillère m’a écrit qu’il y avait eu des discussions à propos des affiches et surtout des vendeurs itinérants de tapis, même si eux ont au moins la bienveillance d’enlever leurs affiches après les évènements au Hilton. Et j’ai eu un appel d’une dame des travaux publics dont le nom m’échappe et qui m’a dit que c’était trop compliqué pour les inspecteurs de la ville de vérifier toute la rue Principale et que je devais mieux identifier chaque poteau.
Nos policiers municipaux doivent passer des dizaines de fois par jour sur la rue Principale et sont à même de prendre le nom des contrevenants et de transmettre le tout à qui de droit. Dans l’ensemble, les poteaux sont placardés des mêmes affiches donc une fois qu’ils auront ramassés 6 ou 7 noms, le ménage va se faire en seulement quelques appels. Les fonctionnaires espèrent que les citoyens respectent leur travail, mais est-ce que les fonctionnaires tentent de « respecter l’intelligence » de leurs redevables payeurs de taxes?
Si vous êtes comme moi et que vous trouvez que ce laisser aller doit cesser, alors on se doit tous d’envoyer une plainte, poteau par poteau, en indiquant où il est, incluant votre nom et adresse, car les plaintes ne peuvent pas être anonymes, à info@gatineau.ca. Joindre une photo ne peut pas nuire. Je compte m’y mettre bientôt soit dès que nos trottoirs ne seront plus des patinoires!
Simon Bolduc
Aylmer