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Bilan : Faible superficie de forêt brûlée 2022
Au moment de dresser le bilan de sa saison 2022, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) souligne que les forêts québécoises ont été largement épargnées par le feu cette année. Seulement 242, 9 hectares (ha) ont été affectés par le feu en Zone de protection intensive (ZPI). Il s’agit de l’une des plus petites superficies brûlées depuis que des données statistiquement comparables sont disponibles. Ainsi, depuis 1984, seules les années 2004 (258,4 ha) et 2008 (132,7 ha) peuvent se comparer à la dernière saison.
Les 389 feux de forêt survenus dans la ZPI au cours de la dernière saison sont également bien en deçà de la moyenne annuelle des dix dernières années, qui se situe à 472 incendies. Pour ce qui est de la Zone nordique, où la SOPFEU ne combat que les feux menaçant des communautés ou des infrastructures stratégiques, 18 incendies ont embrasé la forêt au cours de la saison.
Du 30 avril au 14 mai, pas moins de 212 incendies ont pris naissance, ce qui correspond à 55 % de tous les feux répertoriés au cours de la saison entière. Le temps anormalement sec dès le début du jour et des températures élevées ont fait en sorte que le danger d’incendie variait d’élevé à extrême durant cette période. Pour éviter d’autres éclosions de feux, une interdiction de faire des feux à ciel ouvert a été mise en vigueur pour une durée de 9 jours. La séquence de sécheresse a cependant pris fin au milieu du mois en raison des conditions météo favorables, caractérisées par le passage de plusieurs systèmes dépressionnaires qui ont perduré, de façon régulière, tout au long de l’été.
Ainsi, les mois de juin et de juillet ont été marqués par des quantités de pluie au-dessus des normales de saison. Il n’y a pas eu d’assèchement de la végétation. En juin, le Québec a même enregistré une séquence de 15 jours sans feu de foudre ni feu actif, ce qui est particulièrement rare en cette période de l’année. Au total, seulement dix feux ont été comptabilisés en juin, constituant le record.
Le mois de juillet a été marqué par une quantité inférieure d’incendie avec un total de 44 feux, alors que la moyenne des dix dernières années se situe à 94. Cependant, la fin de la saison a ramené un nombre d’incendies correspondant davantage à la moyenne pour les mois d’août (49 incendies pour une moyenne de 58), septembre (22 incendies pour une moyenne de 21) et octobre (10 incendies à ce jour pour une moyenne de 12).
En raison de la saison calme, la SOPFEU a pu venir en aide, dès la fin juillet, à l’Alberta qui était aux prises avec plusieurs feux de forêt. Soixante pompiers forestiers accompagnés par près d’une dizaine de spécialistes ont prêté main-forte à leurs homologues albertains. Au début août, deux avions-citernes et un avion d’aéropointage, ainsi que leurs équipages ont été dépêché à Terre-Neuve-et-Labrador. Quelques semaines plus tard, 20 pompiers sont venus en aide à l’État de New York.
A la suite du passage de l’ouragan Fiona à la fin septembre, quarante pompiers forestiers et trois spécialistes se rendre à Truro, en Nouvelle-Écosse. Leur mission consistait à disposer des nombreux arbres endommagés par l’ouragan.
Au cours de la dernière saison, 73 incendies sont attribuables à des mégots de cigarette, 66 incendies ont comme origine un feu de camp mal éteint et 82 feux de forêt ont été causés par un brûlage de rebut. Globalement, 94 % des incendies cette année sont imputables à l’activité humaine. Malgré ces statistiques, la SOPFEU rappelle que depuis 1984, une diminution moyenne de 11 incendies de cause humaine par année a été observée, ce qui démontre bien l’efficacité des efforts de prévention déployés par la SOPFEU, les services incendie municipaux et différents partenaires.
Stéphane Caron, SOPFEU
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