LETTRE
Cessons ces jérémiades !
Après avoir lu le commentaire de Peter Ferguson la semaine dernière (No English Instructions for Grey Bins) dénonçant le fait que des instructions rédigées seulement en français accompagnaient les nouveaux bacs gris, je me demande bien dans quel pays au juste vit M. Ferguson. Bien que le Canada est un pays où sont parlés le français et l’anglais, la plupart des francophones résidant au Canada à l’extérieur du Québec ne peuvent recevoir des services de la même qualité qu’un anglophone résidant à Gatineau. Est-ce que M. Ferguson croit vraiment que les francophones résidant à Renfrew, Arnprior, Rockland, Carleton Place ou Pembroke (des villes situées en périphérie de la capitale nationale) peuvent, dans leur langue maternelle, accéder au site Web de leur ville, réserver les livres de leur bibliothèque, parler à leurs conseillers et fonctionnaires municipaux, faire leurs emplettes, manger au restaurant, se divertir ou recevoir des soins médicaux? Pourtant les résidants anglophones de Gatineau ont droit à tous ces services dans leur langue maternelle et même davantage.
Il y a encore malheureusement beaucoup d’anglophones établis à Gatineau qui ignorent ou refusent d’accepter que le français est la langue officielle du Québec depuis maintenant 44 ans. Si Peter Ferguson s’était donné la peine d’apprendre le français, il aurait découvert une culture vibrante et dynamique qui lui aurait permis d’élargir ses horizons et de vivre des expériences uniques. Et s’il n’est pas en mesure d’apprécier toute la gamme de services qui lui sont offerts dans sa langue maternelle, je l’invite sérieusement à assouvir son désir d’aller s’installer ailleurs qu’à Gatineau. Il y a d’ailleurs cinq ponts enjambant la rivière des Outaouais qui lui permettront aisément de s’établir dans une communauté où il pourra lire en toute quiétude les instructions de son bac gris in English only.
Claude Naubert
Aylmer