LETTRE
Comme un vol de corbeaux…
L’automne les ramène à Aylmer. Les experts (sic) des « Auctions » viennent nicher à la salle des Chevaliers de Colomb. Comme ils l’annoncent dans leur séduisant feuillet glacé, vous devez leur faire confiance pour une éva-luation juste de la qualité et de la valeur de vos objets (resic), qu’ils espèrent vous convaincre de leur abandonner ce jour là quand vous irez soumettre ces trésors à leur expertise.
Méfiance et encore méfiance. Sachez que ces gens là ne sont pas à la recherche de n’importe quelle babiole. Il suffit de jeter un œil à leur dépliant pour se rendre compte que vos antiquités de valeur les allèchent. Mais, de là à vous en offrir un juste prix en regard de la valeur véritable du trésor que vous leur apporterez, il y a une marge, croyez-le. Et toute une ! Oh, certes ils sont acheteurs, mais à leur prix. Qui n’est peut-être pas, probablement pas, le prix que vous en obtiendriez ailleurs.
Deux ans passés, j’en ai fait l’expérience au moment où je leur présentais une pièce de choix. J’en savais pertinemment la valeur exacte comme collectionneur chevronné. Après examen minutieux, pour toutes sortes de raisons farfelues, mon expert m’en offrait… le dixième de sa valeur réelle !
Donc, la prudence est de mise ici. Avant de céder à vil prix votre montre en or qui vient de grand-père, votre vieille Barbie de 1960 encore dans sa boîte originale ou vos pièces de monnaie d’il y a cent ans, informez-vous. Aux vendeurs du temple, privilégiez les petites annonces. Vos chances d’obtenir le juste prix pour vos articles seront nettement meilleures.
Francois Brisebois
Sect. Aylmer, Gatineau