LETTRE

Coupe à blanc à Aylmer nord

 

Le Bulletin du 9 novembre décrit une coupe à blanc sur un énorme terrain au nord d’Antoine-Boucher et à l’ouest de Klock.  La photo montre l'immensité du terrain dénudé.

Nos arbres et les plantes sont les poumons du monde. Ils absorbent une partie du gaz carbonique (CO2) et produisent l'oxygène qui nous permet de respirer. Du gaz carbonique, qui contribue au réchauffement de la planète, nous en produisons de plus en plus. Comme le réchauffement de la terre entraine un dérèglement climatique, on considère qu'il est la cause de l'augmentation du nombre de catastrophes naturelles telles que les cyclones ou les ouragans.

Il y a quelques semaines je faisais état de la disparition inquiétante de nos grands espaces verts en faveur de la construction effrénée de blocs d’appartements et maisons en rangées.  Les conséquences sont nombreuses : routes surchargées, pollution accrue, les nuisances du bruit, le réchauffement de zone urbaine,  menace à la bio-diversité, impact psycho-social, etc.  

Cette coupe  à blanc ne fait que confirmer mes pires inquiétudes. C’est  plus que triste de voir le manque de leadership et de volonté politique sur les questions environnementales alors que la municipalité devrait jouer un rôle de premier plan.  Que Brigil agisse avec autant d’audace, c’est que Gatineau elle-même la motive.  On se souviendra que la ville a adopté une politique de « densification du noyau urbain ».  Il y a d’énormes profits à réaliser pour la construction de blocs d’appartements et d’autres constructions à plus haute densité.

Le fait qu’elle pourrait recevoir une amende maximale de 5 000$ est une farce.  Pour une grande entreprise comme Brigil  ce serait une tape sur la main vite oubliée et juste le coût d’être en affaires.  Ils en dépensent plusieurs fois ce montant à chaque jour en coûts d’opération.

Et pensez-vous qu’une entreprise comme Brigil ne connaît pas les règlements municipaux ?   Si on veut vraiment décourager ce genre d’abus, faudrait-il penser à refuser  un permis de construction pour tout nouveau projet sur le site ?  Cela aurait un impact réel et dissuasif.  

Voyons si le Conseil municipal aura le courage d’agir en adoptant des mesures qui ont du poids.  À nous de donner un message clair aux prochaines élections.   Il ne faut pas attendre de se réveiller un jour en se demandant ce qui est arrivé à notre secteur.

P. Trottier, Aylmer