Débat municipal du 12 octobre, suite
Les citoyens montent au micro
Vu l’heure avancée de la soirée lorsque les débats entre les candidats ont pris fin, seule une poignée de citoyens ont pu leur poser des questions. Les déçus pourront retenter leur chance pendant le débat de la mairie 2017, le 26 octobre à 19h00 à l’hôtel British puisque les cinq candidats visiteront de nouveau Aylmer.
Question sur le transport
Un ingénieur est venu interpeler les candidats sur les cycles des feux de circulation sur le Pont Champlain. Il s’interroge sur le fait que les automobilistes bénéficient de 10 secondes supplémentaires par cycle du côté d’Ottawa.
François Sylvestre a signifié l’importance de coordonner les efforts avec le maire d’Ottawa pour mettre fin au problème. Denis Tassé a rappelé un programme en cours, par le biais de la STO, pour synchroniser les feux. De son côté, Sylvie Goneau a plutôt projeté un système informatisé s’adaptant au trafic pour la synchronisation des feux. Richard Bégin a lui évoqué des discussions avec la Commission de la capitale nationale (CCN) et la ville d’Ottawa. Il dit avoir constaté qu’il faut 15 minutes pour traverser le pont Champlain, même le samedi et le dimanche.
Question d’encouragement au secteur entrepreneurial
Stéphanie Olney-Lessard, présidente de l’association de professionnels, des industriels et des commerçants d’Aylmer (APICA) est venue plaider pour un accès plus facile aux informations municipales et un allègement des mesures administratives pour les gens d’affaires.
Sylvie Goneau a dit que, pour contrer l’exode des commerçants du centre-ville d’Aylmer, elle a des solutions : la règlementation doit s’afficher de façon plus claire et elle veut désigner, en cas d’élection, une personne-clé dans son cabinet « pour aider les commerçants et travailler au fur et à mesure ».
Maxime Pedneaud-Jobin rappelle que la ville a adhéré au portail PerLE en 2016 à la demande des entrepreneurs afin de leur simplifier certaines tâches, et qu’ID Outaouais vient de mettre en ligne monGPS.ca un outil unique pour accompagner les gens d’affaires dans le développement de leurs projets. Il affirme avoir comme objectif de travailler avec la Fédération canadienne des entreprises indépendantes afin d’effectuer un allègement et un nettoyage dans les mesures administratives pour les gens d’affaires de Gatineau. Selon lui, l’informatisation à venir du service d’urbanisme devrait également leur être bénéfique.
Question d’urbanisme
Est-ce que vous vous engagez en faveur d’une révision de réglementation et des pratiques actuelles, y compris le zonage, pour assurer que le développement immobilier dans le Vieux Aylmer respecte mieux son caractère patrimonial unique, a demandé Micheline Lemieux, présidente de l’association du Patrimoine d’Aylmer, aux cinq candidats à la mairie de Gatineau.
Audrey Bureau, Mamadou-Garanké Bah et Richard Bégin respectivement candidats dans les districts 1, 2 et 3 se sont prononcés « pour ». Maxime Pedneaud-Jobin a plutôt rappelé que la ville se devait d’agir selon le cadre strict et rigoureux des règlements d’urbanisme. Il ajouté qu’il faut que ce soit beau à Aylmer.
Une discussion technique s’en est suivie durant laquelle on a compris que l’association patrimoniale semble craindre la construction de nouveaux bâtiments qui auraient deux étages, tels que prévus dans la réglementation, mais dont la hauteur des étages dépasserait une taille d’étage régulier (loi de la concordance).
Question sur l’avenir des consultations publiques dans la municipalité
Karl Lavoie a voulu savoir ce que deviendront les consultations publiques dans la vie municipale maintenant que le gouvernement du Québec a légiféré sur la question.
Sylvie Goneau a pris la parole pour rassurer l’audience : sous son mandat, les citoyens pourront s’exprimer. Elle a fait la liste les lieux d’expression existants comme la période de questions au début de chaque conseil municipal et les comités pléniers. Elle propose dans son programme l’implantation à Gatineau d’une plateforme électronique de discussion telle que CiviCity et elle a rappelé que les journaux restent un moyen efficace pour que les citoyens se fassent entendre.
Rémi Bergeron a promis de revenir visiter chacun des secteurs tous les 4 mois s’il était élu. Maxime Pedneaud-Jobin a précisé pour sa part que la loi 122, à laquelle la question de M. Lavoie fait référence, abolit l’obligation de tenue de référendum dans les villes. Par contre, pour encourager la participation citoyenne, il veut mettre en place, dès le début de son mandat un « office de consultation publique » en partenariat avec l’UQO.