LETTRE
Décisions difficiles : ALENA
Pendant que les Québécois (ses) se concentrent sur les prochaines élections, de gros enjeux sont en voie de se jouer avec les États-Unis et l’ALÉNA. En cause sont les fermes laitières et le secteur automobile.
Il y a 10 951 fermes laitières au Canada. Le Québec en a 5 368 (49%) et génèrent 37% des revenus de ce secteur soient $2,1 milliards. Quant à lui, le secteur automobile génère $80 milliards.
Les É.U. ont déjà finalisé une entente avec le Mexique pendant que le Canada joue la ligne dure au point de ne plus faire partie de L’ALÉNA. Les É.U. sont sur le point de perdre patience.
Croire que le Canada sortira indemne des négociations en cours se veut irréaliste et un petit peu naïf. Le gouvernement américain veut à tout prix améliorer l’entente en sa faveur. Il dispose du gros bout du bâton.
Il n’y a aucun doute que l’ALÉNA nous a favorisé. Toutefois, le moment est venu de remettre les pendules à l’heure. Il faut faire des compromis. L’élection au Québec empêche le gouvernement canadien d’offrir le type de compromis que les É.U. aimeraient entendre des représentants canadiens.
Le Canada est le seul pays au monde à se servir du système de « la gestion de l’offre » qui contrôle la production laitière via une formule de quota et de subventions. Ce système ainsi que des sanctions de 270% sur les produits américains fait en sorte que les fermes laitières américaines ne peuvent concurrencer avec les fermes canadiennes. Pour les É.U. ceci se veut une injustice.
Le Canada vend près de la moitié des véhicules qu’il produit, soit 1 million ($40 milliards) aux É.U.
Le compromis saute aux yeux. Il faudra réviser le système de la gestion de l’offre quoiqu’en dise le Québec.
Certains analystes prédisent une chute de 10% de la valeur du $ Canadien advenant que le Canada ne fasse plus partie de l’entente avec les É.U. Entre temps, le gouvernement canadien semble attendre les élections partielles américaines à la mi-novembre dans l’espoir que les Républicains ne formeront plus la majorité et que les Démocrates viendront sauver le Canada. C’est tout un risque!
Jerry Alary
Aylmer