Piratage informatique à Aylmer
Des commerçants victimes de courriels frauduleux
Depuis quelques mois, plusieurs commerçants d’Aylmer ont été victimes d’hameçonnage. Les méfaits prennent la forme de fausses facturations envoyées à des clients par courriel. Si les victimes ouvrent le fichier, il déploie un virus informatique.
L’administration des Galeries Aylmer et le Bulletin sont deux des entreprises qui composent avec des problèmes de pourriels depuis le mois de décembre. Des clients du Bulletin reçoivent ces courriels avec de fausses facturations avec un nom erroné en dessous du courriel. Le numéro de téléphone ne correspond pas à un numéro local. Pour tenter de régler le problème, le mot de passe de courriel du Bulletin a été remplacé à plusieurs occasions. Certaines victimes ont pris la peine de téléphoner à nos bureaux pour témoigner de la situation.
Les pirates informatiques peuvent se trouver partout dans le monde et il s’avère difficile de les retracer. Dans le but de piéger les destinataires, les courriels ont souvent l’impression de provenir
« d’entreprises, d’institutions financières et d’organismes gouvernementaux légitimes », signale la Sûreté du Québec.
Dans l’optique de résoudre les méfaits informatiques, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a créé le Groupe intégré de la criminalité technologique (GICT) en 1998. La gendarmerie recommande aux gens victimes de méfaits informatiques à « rapporter les incidents de cybercriminalité à votre service de police local, tels que le piratage, les méfaits envers les données, les intrusions de réseaux, les attaques de déni de services, les virus et les chevaux de Troie informatiques ».
Si un individu est victime de fraude informatique, il peut faire une plainte au Centre antifraude du Canada (CAFC) au numéro de téléphone sans frais 1-888-495-8501. La Sûreté du Québec (SDQ) a plusieurs équipes en place responsables de crimes informatiques. Interrogé par courriel, le Centre antifraude du Canada a déclaré que « le piratage informatique peut faire partie de multiples escroqueries sur lesquelles nous prenons des rapports. Malheureusement, ce n’est pas un genre d’arnaque tel quel que nous pouvons extraire des statistiques ».
Recommandations du SPVG
Le Service de police de Gatineau (SPVG) dit que « lorsque la victime ouvre le fichier malveillant, celui-ci commence immédiatement un cryptage des systèmes et de différents dossiers de l’ordinateur, ce qui empêche ensuite le propriétaire légitime d’y accéder ». Ce type de piratage peut dans bien des cas affecter l’ensemble de l’ordinateur.
En ce qui a trait aux commerces qui se sont fait prendre, le SPVG a compilé 7 dossiers en 2017 et 8 en 2018. À présent, en 2019, la Ville n’a pas reçu de dossiers. Ce nombre n’est pas exhaustif puisque bon nombre de personnes recevant des courriels de pirates informatiques ne font pas un suivi avec les policiers.
Le service de police recommande aux gens de ne pas appuyer sur des liens qui semblent suspects, surtout lorsque ce sont des fichiers en format ZIP. Ces courriels comportent souvent bien des fautes d’orthographe, selon la Sureté du Québec. Pour tout ordinateur, il est primordial de se doter d’un logiciel antivirus et de s’assurer qu’il est toujours à jour.
Les fichiers les plus précieux devraient être mis sur un disque dur externe ou bien des CD/DVD.
Pour rapporter un cas au SPVG, les gens n’ont qu’à se présenter au poste de police pour ouvrir un dossier d’enquête. Toute personne peut aussi faire une plainte au Centre antifraude du Canada (CAFC) au numéro de téléphone sans frais 1-888-495-8501.