LETTRE
Des obstacles réels à la participation politique
Nous aimerions croire que, en 2018, nous avons abandonné les vieilles façons de faire de la politique. Nous aimerions croire que, en 2018, nous avons aboli de nombreux obstacles à la participation des jeunes et des femmes. Mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas.
Il y a quelques semaines, une jeune femme envisageait de se porter candidate pour le NPDQ dans une circonscription de l’Outaouais. Or, quand elle a mis son employeur – une propriétaire de PME – au courant de la possibilité qu’elle soit candidate aux prochaines élections, elle s’est fait menacer d’être rétrogradée et même de perdre son emploi.
La raison donnée par l’employeur? Que ce n’était pas acceptable que l’employée occupe un poste de gérante dans son entreprise tout en se présentant contre un député libéral. En Outaouais, apparemment, ça ne se fait pas. Face à la pression et à l’injustice de la situation, elle a quitté cet emploi et a renoncé, pour l’instant, à se porter candidate.
Évidemment, la jeune personne en question est en réflexion quant à la possibilité de porter plainte auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
Mais une chose est claire. L’employeur a exclu la jeune femme parce qu’elle représentait une préférence politique autre qu’elle-même. C’est évidemment un cas de discrimination pour cause de préférence politique.
Les gens ont le droit d’adhérer à leurs idées et convictions. La Loi vous permet de joindre un parti politique ou un groupe qui propose des changements de société.
Au Québec, en 1975, par un vote unanime, a été adopté la Charte des droits et libertés de la personne. Parmi ces droits, figure les droits politiques, et notamment le droit de vous porter candidat lors d’une élection tout en respectant les conditions prévues par la loi.
Nous avons évidemment encore du travail à faire pour assurer une participation pleine et entière des citoyennes et citoyens au processus politique. Pour l’Association régionale du NPDQ cela démontre, au-delà de ce cas spécifique, l’importance de protéger les droits des personnes tant au travail qu’en société. Et c’est d’autant plus important pour nos jeunes.
Lettre ouvert signée par les membres de l’exécutif du NPDQ en Outaouais et par nos candidats actuels:
Pierre Ducasse, Président; Ariann Bouchard, Vice-Présidente; Serge Cazelais, Secrétaire; Alexandre-David Brisebois, Responsable aux communications; Jessica Bérard, Responsable à l’organisation; Samuel Gendron, candidat du NPDQ dans Pontiac; Nichola St-Jean, candidat du NPDQ dans Hull.