LETTRE
Des policiers et policières abandonnés par ... Gatineau
La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) dénonce les pratiques de plusieurs villes qui laissent sans salaire leurs policiers qui sont retirés préventivement du travail. Il est impensable qu’il n’y ait pas de maintien de la rémunération de policiers lorsque ceux-ci sont retirés du travail conformément à la demande de leur ville ou régie. La Fédération demande que la Ministre de la sécurité publique émet une directive ministérielle afin de s’assurer que les policiers en arrêt de travail préventif soient rémunérés.
Ces policiers ne sont pas malades, inaptes ou incapables d’effectuer leur travail, on leur demande de s’isoler préventivement lorsqu’ils doivent subir un test de dépistage parce qu’ils présentent des symptômes grippaux ou qu’ils ont été en exposés à un cas possible de COVID-19. Les services de police de Saint-Jean-sur-Richelieu, Gatineau, Mercier, Mirabel, Richelieu/Saint-Laurent, Saint-Eustache et Thérèse de Blainville abandonnent littéralement leurs policiers qui se donnent corps et âme, qui mettent leur propre sécurité et celle de leurs familles, de leurs enfants à grand risque pour le maintien de la sécurité publique en ces temps de pandémie. Il est inconcevable qu’on leur demande de faire leur devoir en s’exposant au virus et qu’on les abandonne lorsqu’ils présentent des symptômes ou ont été en contact avec une personne infectée et qu’ils doivent se retirer par mesure de prévention.
À l’heure actuelle, nos services de police s’affairent à faire respecter les consignes émises par la sécurité publique. Sans leur travail, le gouvernement ne serait pas en mesure de faire respecter les consignes par les personnes récalcitrantes. Le premier ministre Legault a souligné le travail des policiers. Nous le remercions pour cette attention, mais nous lui demandons aujourd’hui d’intervenir pour soutenir les policiers qui présentent des symptômes ou qui ont été exposés à la COVID-19, qui sont à la maison et sans salaire. C’est inacceptable!
Les policiers ne demandent qu’à être respectés lorsqu’ils développent des symptômes reliés ou sont à risque d’avoir été infecté par la COVID-19. En temps de pandémie, c’est le strict minimum.
François Lemay,
président de la FPMQ,
Montréal