LETTRE
Encensez un âne…
La grogne populaire s’amplifie à l’endroit de nos dirigeants élus. Les médias écrits ou parlés tirent à boulets rouges sur les Coderre, Trudeau et Couillard qui n’ont plus la cote. L’électorat québécois qui les portait aux nues hier, les vomit aujourd’hui. Vivrions-nous au temps de la Révolution française, que les têtes de ces abuseurs publics tomberaient sous le couperet de la guillotine.
Ainsi en va-t-il du peuple : Politicien, quand il t’aime, il t’adule; mais s’il en vient à te détester… alors prends garde à toi. Ce même peuple peut pardonner beaucoup aux politiciens. Bien des mensonges et des gaffes, mais il ne souffre pas l’enflure de l’égo. Surtout de celui à qui il confie, naïvement peut-être, mais quand même et surtout démocratiquement, les rennes du pouvoir. Et là, en la matière, nos Coderre, Trudeau et Couillard se posent un peu, mais pas à peu près en maître dans l’art de cultiver la démesure du me, myself and I.
Encensez un âne, il ne sera pas long à se voir cheval de course. Ces ânes qui nous dirigent, premiers ministres et maires, sont vite devenus de d’orgueilleux coursiers. Honteusement imbus d’eux-mêmes et débridés dans leurs excès de potentats. Il faut dire que les électeurs les adulaient au moment de les élire. Beaux parleurs, prometteurs, respectables, articulés : bref, ils avaient tout pour séduire. Ce qu’ils ont fait avec maestra. Avant de se révéler sous leur vrai jour, pour ne laisser libre cours qu’à leur égo. Et se ficher éperdument bien sûr, après coup, du bon peuple électeur.
Notre électorat québécois, un tantinet masochiste avouons-le, saura-t-il se souvenir des frasques de ces équidés gonflés d’importance lors des prochaines élections. Ou préférera-t-il continuer à supporter leur insupportable égo… en les réélisant ?
Francois Brisebois
Aylmer