LETTRE
Encore du dénigrement du Québec ?
En tant que Québécois anglophone, permettez-moi d'exprimer ma déception quant au fait que le Bulletin ait publié la colonne de M. Amdur de la semaine dernière sous forme d'éditorial. Oui, tout le monde a le droit d'être entendu, mais c'est le but de votre section "Lettres à l'éditeur", n'est-ce pas ? En tant qu'"éditorial", même s'il signe de son nom, il porte un signe d'approbation ou de soutien du Bulletin - sinon, ce serait une lettre. Comment le Bulletin a-t-il pu publier une autre resucée sous forme de déclaration, après tant d'années de ce débat stupide ?
Non seulement ce débat est dépassé, mais les événements de l'année dernière aux États-Unis ont montré ce qu'est réellement le "racisme systémique", de George Floyd à la prise d'assaut du Capitole. La terrible fusillade de la mosquée de Québec, les actions ignobles de la police, la cruauté des services de santé, et ainsi de suite - sont apparus dans toutes les juridictions du monde moderne. Mais M. Amdur pointe du doigt le Québec comme étant "raciste". Selon les critères de M. Amdur, la plupart des pays du monde devraient être qualifiés de racistes, mais ce n'est pas sa mission. Il a déjà écrit, et avec le plus simple des raisonnements, il n'a que le Québec en ligne de mire.
Ses arguments sur les lois 101, 62, et 21, etc, sont passés et triviaux. Il ne peut pas choisir quels "droits" doivent être respectés et lesquels doivent être ignorés. Il interprète la loi sur les "vêtements religieux" comme 1) une attaque contre les musulmans (surtout les femmes) et 2) une interdiction de la "liberté de croire" personnelle. Si M. Amdur était analphabète, je pourrais admettre qu'il se trompe honnêtement puisque la loi fait clairement référence à tous les vêtements religieux (pas seulement aux musulmans et aux juifs) et qu'elle ne s'applique qu'aux fonctionnaires en position d'autorité.
Remettre en question les effets négatifs de la religion en général sur toute société n'est pas ce que M. Amdur souhaite faire personnellement, mais c'est peut-être nécessaire. Les opinions exprimées dans sa lettre sont un bon exemple de ses influences pernicieuses.
John Corkey
Aylmer