LETTRE
Exit Coderre
Faudrait-il essuyer nos pleurs au lendemain de la défaite cinglante subie par le maire sortant de Montréal, un certain Denis Coderre ? Ne comptez pas sur moi. Au risque de vous paraître mesquin, vindicatif, pas gentil et j’en passe, je vous avouerai me réjouir de la déroute de l’arrogant bonhomme.
Ras le bol du politically correct de journalistes ou commentateurs politiques, incapables qu’ils sont de donner l’heure juste. Qu’une femme, soit venue servir Monsieur Ego gonflé une leçon digne du cours politique 101, bravo, je n’ai absolument rien contre. Mais, n’en déplaise à Céline Galipeau de Radio Canada, la victoire électorale de Valérie Plante n’a rien à voir avec la consécration du féminisme sur l’horrible et omniprésent mâle québécois en politique. Madame Plante aura flanqué une dégelée à son adversaire par son programme, son intelligence et sa ténacité (tandis que l’autre fanfaron infatué sombrait dans l’immobilisme). Pas parce qu’elle était une femme.
Coderre, en vieux de la vieille, savait ce qu’il recherchait en devenant maire de Montréal quatre ans passés : le prestige, les honneurs… Son problème : il a trop vite oublié que la ville ne lui appartenait pas; qu’il se devait à ses électeurs, que les citoyens de Montréal sont tout excepté des idiots, qu’il pouvait mentir à quelques-uns pendant un certain temps, mais pas à tout le monde tout le temps. Grenouille, il a voulu se faire bœuf. Le 5 novembre, il a explosé. Pouf ! Bonsoir, il est parti ! (Comme au baseball qu’il affectionne tant). Son narcissisme démesuré l’aura emporté comme un cancer qui germe, se développe et finit par envahir tout le corps avant de vous tuer.
Il reste encore bien du ménage politique à faire au Québec et au Canada. Le même sort surviendrait aux Couillard et Trudeau que j’y verrais allègrement deux autres occasions de me réjouir encore plus.
Francois Brisebois
Secteur Aylmer, Gatineau